Le temps d’une escapade à Blois et en pays blésois

beauregard

Les livres d’histoire font grand cas de l’assassinat du duc de Guise en 1588 par le corps gascon des « Quarante-cinq » de la garde personnelle du roi Henri III. Nous sommes dans la période des « Guerres de Religions » qui opposent Catholiques et Protestants. Les massacres sont nombreux et tout le monde se souvient de l’enseignement scolaire d’antan qui contraignait les écoliers à se souvenir de la date de la Saint Barthélémy, le 24 août 1572.

Le château de Blois, labellisé « Musée de France », présente dans ses riches collections mille ans d’Histoire de France et, entre autres trésors, le tableau de Pierre-Charles Comte qui dépeint l’accueil fait au duc de Guise par le roi Henri III au pied du célèbre escalier principal du château le 23 décembre 1588, avant l’assassinat. Pour la petite histoire, le célèbre tableau de Paul Delaroche (peint en 1834 à la demande du duc d’Aumale), qui représente l’assassinat lui-même, est exposé au musée Condé du château de Chantilly. Il est utile de prévoir plusieurs heures au château-musée de Blois  tant sa visite est riche. Restauration possible sur place durant la période estivale « au Palais des Gourmandises ».

L’escapade peut se poursuivre dans la ville en sortant du musée. Et cela de manière ludique et commode puisque la ville a mis au point quatre circuits piétonniers matérialisés par des clous en bronze numérotés.

Plans-guides disponibles : www.bloischambord.com

Toutes les beautés architecturales et historiques sont répertoriées, tel l’Hôtel d’Alluye dont on  peut admirer la façade au 8 de la rue Saint Honoré, maison d’un riche trésorier de trois rois successifs jusqu’à François 1er, dénommé Florimond Robertet.

Bien loin de tous ces trésors classiques accumulés au fil des siècles et en opposition ou en contrepoids, il faut visiter les collections Fluxus de Benjamin Vautier, artiste français d’origine suisse, né en 1935 à Naples, plus connu sous le nom de Ben. Marc Gricourt, maire de Blois, a ouvert en 2013 « La Fondation du Doute ». Elle est pilotée par Ben, déjà auteur à Blois du « Mur des Mots », une oeuvre monumentale de 300 plaques émaillées en façade de l’Ecole d’Art et du Conservatoire. « Qui décide de ce qui est beau ? » ou encore « Faut-il douter de tout ? », voici le genre d’aphorismes mis en place par Ben pour résumer son projet de la Fondation du Doute. La fondation est ouverte les après-midis du mercredi au dimanche à l’angle de la rue Franciade et la rue de la Paix : 02 54 55 37 40 & www.fondationdudoute.fr

Profitant d’être à Blois, faire encore une dizaine de kilomètres pour aller à Cellettes visiter le parc et le château de Beauregard, ancien relais de chasse de François 1er, qui est connu depuis le 17ème siècle pour sa célèbre galerie de portraits, oeuvre monumentale réunie par trois générations et dotée de 327 portraits de personnages illustres. Dans le parc de 40 hectares qu’il faut voir plutôt en octobre lorsque les feuillages d’arbres et d’arbustes prennent leurs couleurs fauves, on apprécie en été un jardin plus récent fait par Gilles Clément, il y a une vingtaine d’années. Ce jardin dit « des portraits » est composé de douze chambres de charmilles et de douze couleurs différentes. On peut y trouver une convergence avec la galerie des portraits. 02 54 70 36 74 & www.beauregard-loire.com

Pour bien manger :

– L’Orangerie du Château, 1 avenue Jean Laigret, à Blois. 02 54 78 05 36
– Au Relais d’Artémis, 1 avenue de Chambord à Bracieux. 02 54 46 41 22

Pour bien dormir :

– Le Château de la Rozelle, 15 bis rue de la Rozelle à Cellettes. 02 54 70 58 40