BIENVENUE AU PAYS DE TINTIN ET DU CAPITAINE HADDOCK

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Charles-Antoine Hurault de Vibraye et son épouse Constance s’investissent sans compter au profit de leur bien familial : le Château de Cheverny ! La construction semble à toute épreuve, ce que le guide qui promène les visiteurs confirme. Car le domaine de Cheverny est ouvert au public tous les jours de l’année, château bien entendu et parc tout autant. Les arbres plantés entre 1820 et 1860 ont belle allure. On se promène dans ce parc immense en toute liberté jusqu’aux confins de la forêt qui donne du bois d’oeuvre et sert d’abri au grand et petit gibier. En bref, Cheverny est une destination touristique et historique qui plait aux grands et petits.

Programme 2018
Oui Cheverny plait ! le programme 2018 des animations est disponible sur le site internet du domaine www.chateau-cheverny.fr/nos-evenements/agenda.html   La saison commence par une fête des plantes, le weekend des 24 & 25 mars pour ne s’achever qu’en novembre. Le domaine intéresse donc les grands, car Cheverny est chargé d’histoire. De célèbres personnages de l’Etat y ont séjourné. On passe dans une enfilade de salons au mobilier d’époque, où objets d’art, tapisseries et peintures réjouissent les yeux. Quant aux plus jeunes, ils découvrent en Cheverny la maison de Tintin ! Avec la création de Tintin, son personnage le plus célèbre, Hergé est devenu un auteur de bandes dessinées mondialement connu. En 1942, il entame une nouvelle aventure dans laquelle son ami le capitaine Haddock se découvre un ancêtre en la personne du chevalier François de Hadoque, fier commandant de La Licorne, vaisseau de la marine royale de Louis XIV. Pour services rendus à la couronne, le chevalier se voit offrir un château, celui de Moulinsart.

Moulinsart : Cheverny modèle réduit
Le Château de Cheverny servit de modèle à Hergé pour dessiner celui du chevalier François. Il lui enleva toutefois ses deux ailes et le situa à Moulinsart. Après des aventures animées, dont Hergé parvient à faire durer le suspense pendant plus d’un an et  demi, le capitaine Haddock retrouve la jouissance du château de son ancêtre, avec l’aide de Tintin et du professeur Tournesol. Désormais, Moulinsart devient le point d’ancrage permanent de Haddock et le point de départ de toutes les nouvelles aventures. Avec l’intervention de Moulinsart, Hergé change radicalement sa façon de raconter les histoires de Tintin. La confluence entre Cheverny et Moulinsart est donc un moment capital dans son oeuvre et, en conséquence, présenter une exposition sur Tintin dans le Domaine de Cheverny en magnifie absolument le sens. Une plaquette explicative est disponible à l’entrée de l’exposition. Les visiteurs sont même invités à participer à certains événements. Cette exposition permanente est produite par la Fondation Hergé.

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Spectacle insolite : la soupe des chiens
Tous les jours, à heure fixe, 11H30 (en dehors des jours de chasse du 15 septembre au 31 mars), les visiteurs peuvent assister au spectacle insolite de la soupe des chiens. Il s’agit d’un moment intense où les chiens attendent le signal de l’homme qui les a élevés et qui veillent sur eux, le piqueur, pour se précipiter en une fraction de seconde sur la nourriture. C’est donc une centaine de chiens anglo-normands tricolores qui font ce spectacle et qui, par ailleurs, accompagnent l’équipage de chasse à courre de Cheverny, qui est un des plus anciens de France.

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Côté jardin
Des gazons à perte de vue mettent en valeur grand nombre d’arbres plus que centenaires. Un Sequoiadendron giganteum par exemple bien proche du chenil montre la puissance de son tronc nu : beau spécimen ! Plus loin, vers la forêt, qu’on atteint en voitures électriques où à pied, les connaisseurs sont éblouis par un double alignement de cèdres immenses (Cedrus atlantica) qui s’étire sur 500 mètres de part et d’autre d’une allée courbe. La perspective est telle quand on la commence qu’on n’en voit pas le bout. Peu de collections dans le monde présentent un tel spectacle. D’autres jardins, dont le jardin bouquetier voulu par Constance, offrent des espaces très fleuris du printemps à l’automne. Et puis il y a le jardin des tulipes, véritable show à la hollandaise, avec 100.000 bulbes de tulipes qui ont été plantées pour dessiner un ruban de 10 mètres de large sur 160 mètres de long. Composées d’un dégradé de couleurs, ces tulipes multicolores éclairent l’ouest du château en avril. Gardons nous d’oublier le canal sur lequel on peut naviguer avec guide sur embarcation à propulsion lente pour visiter la forêt et visionner les cyprès chauves de Louisiane (Taxodium distichum). Si la promenade se déroule en automne, on profite de la couleur fauve de son feuillage caduc avant décembre.

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Dormir à Cheverny
Dormir à Cheverny est possible toute l’année dans une des six suites aménagées dans le village à proximité immédiate du domaine. C’est chic et confortable ! Elles peuvent héberger de 2 et 6 personnes. Voir conditions sur un site spécialement dédié à l’événement.

http://www.chateau-cheverny.fr
http://www.suitesdecheverny.fr

A LA DÉCOUVERTE DES ORCHIDÉES

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Mettre la science botanique à la portée du plus grand nombre n’est pas chose facile. Alors, quand un groupe de spécialistes, tel le collectif de la Société française d’Orchidophilie Rhône-Alpes, produit un ouvrage aussi parfait que « A la découverte des Orchidées de Rhône-Alpes », il ne faut pas lésiner sur les louanges. Cette parution très récente (décembre 2017) se présente sous la forme de deux fascicules. Le premier traite des généralités géologiques et climatiques, de la biologie des orchidées et de leur morphologie, de l’action de l’homme et des menaces dont il se rend responsable. Et enfin des monographies où tout ce qu’on peut rencontrer dans la zone géographique est cité et bien illustré ! Le second traite de 33 itinéraires de découverte des petites merveilles décrites dans le livre précédent.

Personne n’ignore les plantes qu’on réunit sous le vocable d’orchidée. On offre des orchidées à un parent pour un anniversaire, à un ami pour le remercier. Ces orchidées-cadeaux, qui sont presque toujours des espèces exotiques, se trouvent chez les fleuristes. Si la personne qui les reçoit décide de les faire durer, avec quelques précautions elles peuvent vivre une année et même beaucoup plus en les faisant fleurir et refleurir plusieurs fois. Cela s’apprend sur internet et dans les livres.

Un livre qui va vous faire aimer les orchidées
Mais quand il s’agit de découvrir le monde fantastique et secret, fait de multiples détails, de plus de 200 orchidées sauvages poussant dans les plaines et en altitude dans les montagnes de France, il est utile de rejoindre la Société française d’Orchidophilie et en premier lieu sa section régionale Rhône-Alpes. Car c’est elle en effet qui vient d’éditer un ouvrage de référence tout à fait exceptionnel autant par son élégance, son iconographie que sa riche documentation. Voici quelques exemples glanés au fil des pages.

Cypripedium calceolus
Plus communément connu comme le Sabot de Vénus commun en Isère et Haute-Savoie en sol calcaire frais, principalement en lisière de hêtraies entre 400 et 2000 mètres d’altitude. La plante peut atteindre 60 cm de hauteur. Ce qui fait qu’on la remarque facilement et attire les cueilleurs. D’où sa protection à l’échelon national et européen. Floraison de fin mai à début juillet.

Gymnadenia cenisia
C’est la Nigritelle du Mont-Cenis. Localisée surtout en Savoie, sur pelouses sèches à humides, sur calcaires et schistes lustrés et en pleine lumière, entre 1800 et 2600 mètres d’altitude, en juillet et début août. Hauteur : moins de 40 cm. Bouquet de petites fleurs nombreuses et parfumées.

Dactylorhiza fuchsii
Dite Orchis de Fuchs par les botanistes. Plante élancée et discrète entre 25 et 60 cm de haut, abondante et peu menacée dans les massifs calcaires des Alpes et du Jura.
Pour la pleine lumière et la mi-ombre en prairies sèches, bois clairs, pentes herbeuses. Floraison de mi-mai à fin-juillet.

Orchis simia
On la nomme Orchis singe, car le labelle, partie basse de la fleur, rappelle la silhouette d’un singe. Espèce répandue en Rhône-Alpes, en pleine lumière ou à mi-ombre, sur terrains secs et calcaires, pelouses, bois clairs, garrigues jusqu’à 1200 mètres d’altitude. Hauteur de 20 à 45 cm. Floraison entre avril et juin.

Ophrys drumana
Endémique du sud-ouest de la France, et commune dans certaines stations de la Drôme, d’où son nom commun : Ophrys de la Drôme. Plante élancée de 10 à 35 cm de hauteur. On remarque ses fleurs de fin avril à début juin, entre 200 et 1000 mètres d’altitude, en pleine lumière comme à mi-ombre sur les pelouses et les friches calcaires. Attention : menacée, pas de cueillette !

Himantoglossum robertianum
C’est l’Orchis géant car sa tige très robuste peut s’élever jusqu’à 90 cm. Espèce en expansion en Drôme et Ardèche et en Vallée du Rhône. Floraison très hâtive car elle peut commencer dès Noël, puis jusqu’à mi-mai. Aime la lumière mais la mi-ombre aussi. Pour terre sèche, de calcaire à neutre : pelouses, garrigues, bords de route, jusqu’à 780 mètres d’altitude.

Le second fascicule présente 33 itinéraires de découverte. Ils ont été choisis pour leur richesse en orchidées et en espèces parfois peu communes, pour la diversité des milieux rencontrés, pour leur facilité d’accès et de parcours. Chaque itinéraire mentionne la période la plus favorable pour sa découverte, un plan schématisé et voies d’accès, les difficultés quand il s’en trouve comme dénivelé et distance à parcourir, et une liste très complète des différentes orchidées qu’on peut rencontrer dans une seule promenade. Il ne reste plus qu’à trouver de bonnes chaussures de marche et partir à l’aventure, tout en respectant le règlement du parfait botaniste. C’est une façon ludique pour enfants et adolescents de vivre de belles émotions en compagnie de leurs parents.

www.biotope-editions.com   30 euros les deux fascicules

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