Créée en 2012, l’association Les Amis d’Orvès aide Françoise Darlington à organiser les Journées des plantes d’Orvès, un Salon du livre de jardin et des hommages au peintre Pierre Deval, à proposer des concerts ainsi qu’à développer le domaine en tant que réserve et zone naturelle à protéger, et à le défendre contre les menaces qui pourraient peser sur son paysage. Le prochain Salon du livre de jardin aura lieu le 19 septembre 2021, entre 10 heures et 18 heures. Domaine d’Orvès, 71 avenue de la Libération, 83160 La Valette-du-Var. Entrée libre pour aller à la rencontre des auteurs/autrices.

L’écrivain Michel Racine a produit un texte admirable pour présenter Orvès. J’en reprends quelques extraits. « De tous les jardins que j’ai visités en Provence et sur la Côte d’Azur depuis ma découverte du Jardin de Serre de la Madone à Menton en 1981, Orvès est le seul dont le climat poétique, nourri de savoir-faire ancestral des jardiniers de Provence et d’un art du jardin contemporain, demeure aujourd’hui un miracle permanent. Le seul ! Françoise Darlington-Deval a surtout su à la fois réhabiliter le domaine et inventer une nouvelle vie à ce jardin après l’occupation désastreuse pendant la Deuxième Guerre mondiale, tout en y cultivant l’esprit d’un lieu et un art de vivre en Provence. Ici se mêlent l’âme des jardiniers maraîchers du Var et celle de son père, le peintre Pierre Deval, dont fresques et tableaux chantent les plaisirs de vivre autour de la Méditerranée. » C’est donc en ce lieu qu’on pourra retrouver une douzaine d’auteurs et autrices venus présenter leurs livres. En voici neuf auxquels il faut ajouter Gilles Clément, Jean-Pierre Le Dantec et Philippe Loison.

Pascal Antigny. Collectionneur de tomates, anciennes et d’obtention récente, depuis 1985. Sa grainothèque est riche de plus de 4000 variétés qu’il a toutes cultivées pour en conserver les semences. En 2014, il a créé l’association «  Cultive ta rue » qui a pour objet de promouvoir la biodiversité, dont celle des tomates. On rencontre cette association dans plusieurs expositions. Pascal Antigny vient d’écrire cette année  « Le guide des tomates » chez Delachaux et Niestlé.

Katia Astafieff. Biologiste de formation et spécialisée en communication scientifique et technique. C’est une auteure et une voyageuse. Elle est passionnée par le monde des plantes. Et elle est aussi directrice adjointe des jardins botaniques du Grand Nancy et de l’université de Lorraine. Elle dit avoir parcouru une cinquantaine de pays en solitaire pour découvrir des plantes mais pas que. C’est toujours avec humour qu’elle raconte ses voyages, les gens et les plantes qu’elle rencontre. Une de ses meilleures ventes est « L’Aventure extraordinaire des plantes voyageuses » aux Editions Dunod en 2018.

Catherine Lenne. Elle se dit amoureuse des arbres depuis toujours. Et tellement amoureuse qu’elle en a fait l’objet principal de sa vie de scientifique. Enseignante-chercheuse à l’université Clermont-Auvergne, elle travaille dans un laboratoire de recherche qui étudie la sensibilité des arbres aux facteurs de leur environnement. Son dernier livre chez Belin en 2021 « Dans la peau d’un arbre ».

Véronique Mure. Botaniste et ingénieure en agronomie tropicale. Elle exerce depuis plus de dix ans une activité indépendante d’expertise et conseil en botanique, jardins et paysages. Elle s’efforce de comprendre les liens visibles et invisibles entre les plantes, leur dynamique et leurs histoires. Elle aime partager ses convictions en enseignant la botanique dans les écoles de paysage et en écrivant des livres. Son prochain en septembre 2021 aux Editions Atelier Baie et François Fontès « Evasion botanique » devrait être présent à Orvès.

Jacques Tassin. Ce scientifique, sans doute un peu poète ose-t-il avancer, est chercheur en écologie forestière au Cirad et il s’attache à envisager les arbres au plus près de ce qu’ils sont. Il reste fasciné par la communauté d’existence et de présence qui s’instaure entre l’espèce humaine et l’arbre. Et il est persuadé que ces deux entités partagent une communauté de destin. Pour partager ses connaissances et ses réflexions il a écrit plusieurs livres. Le dernier « Je crois aux arbres » a été publié en 2021 chez Odile Jacob.

Aurélie Thérond. Jeune auteure à succès grâce à son souci de valoriser les restes. Son dernier livre, en 2021, aux Editions de La Martinière, est explicite par son titre « L’Epluchure, la Fane et le Trognon ». Depuis son enfance, elle passe une bonne partie de l’été dans une maison du Sud de la France où elle dispose d’un jardin de famille. Elle a toujours aimé observer l’évolution des plantes du potager, de la graine aux premiers fruits. Et elle garde aussi le souvenir des préparations en famille de toutes ces récoltes pour les conduire vers des repas savoureux.

Valéry Tsimba. Cette citadine, passionnée de jardinage et certifiée en permaculture cultive avec bonheur un potager sur balcon de 4m2 ainsi que deux rebords de fenêtre près du quartier d’affaires de La Défense, proche de Paris. Sur une surface aussi réduite, elle a dû s’appuyer sur des techniques permacoles pour créer une sorte d’abondance. Désireuse de (re)connecter les citadins à la nature et à une alimentation saine, elle a cofondé  l’association « Le jardin nourricier » à travers laquelle elle accompagne des projets d’agriculture urbaine. Son livre « Mon balcon nourricier en permaculture » paru en 2021 aux Editions Ulmer participe désormais à sa notoriété.

Jean Vassort. Ci-dessus. Cet historien intéressé par la vie matérielle et les sociétés d’autrefois a d’abord étudié la relation que les populations du Vendômois entretenaient aux siècles passés avec le temps et l’espace. Puis il s’est attaché au devenir des châteaux de la Loire et aux modifications de leur rôle et de leur image entraînées par les transformations politiques, sociales et culturelles du pays. Son dernier ouvrage « Les jardins de France. Une histoire du Moyen Age à nos jours » a été publié par 2020 chez Perrin.

Marc Nucera. Ci-dessous. Pendant longtemps il a été tailleur d’arbres, en se soumettant à l’impermanence de la matière pour accompagner le paysage où les arbres s’inscrivent. Aujourd’hui, si sa matière est toujours le bois et son outil toujours la tronçonneuse, il est entré dans la relative liberté du sculpteur en arbre. Avec grand succès d’ailleurs car ses sculptures sont exposées en maints lieux. Les Editions Actes Sud ont publié « Les Sculptures de Marc Nucera » en 2020, bel ouvrage qui le hisse au sommet de son art.

https://domainedorves.fr/   Pour le Salon du livre de jardin du 19 septembre 2021

Saint-Jean de Beauregard est à deux pas de Paris comme aiment à le rappeler Muriel et François de Curel, les propriétaires du château niché entre ce joli petit village de l’Essonne et terres agricoles et bois alentour. C’est selon la densité de la circulation automobile ! car les rocades des Ulis ne sont pas loin et la voie rapide N118 non plus. Qu’importe ! il faut prévoir. C’est ce que chacun fera les 24, 25 et 26 septembre prochains, lors des trois journées de la Fête des Plantes d’Automne. Thème du moment : comment colorer les mois de septembre, d’octobre et novembre dans un parc ou un jardin. Et surtout avec quoi. Plus de 200 exposants seront présents pour répondre à vos questions, vos envies, vos besoins. Voir site de la manifestation en fin d’article.

Les plantes à longue floraison auront la part belle pour cette édition. Tout jardinier aspire aux plantes les plus généreuses en beau feuillage et riche floraison. Pour assurer un décor fleuri en vue du retour des voyages d’été où le jardin a plus ou moins été oublié, il cherche alors les perles rares pleine de vitalité. Les pépiniéristes et les horticulteurs exposants seront là avec leurs trésors et leurs compétences.

Comme à chaque édition, la remise des Prix et Trophées couronnera les meilleures plantes ainsi que les créateurs de l’art de vivre les plus méritants. Conférences, animations, ateliers pour enfants et adultes viendront réjouir les visiteurs. Différents lieux de restauration sont toujours disponibles sur place, comme les abris de toilette propres et services de livraison pour transporter les achats encombrants jusqu’à la sortie du parc et parkings voitures. Les deux scènes de l’exposition illustrant cet article sont des photos de Carole Desheulles.

La Pépinière de La Roche Saint-Louis en la personne d’Aurore Ducreux va présenter un nouveau bégonia nommé ‘Nanjing Silver’. La photo ci-dessus montre ses feuilles. Les fleurs ne sont pas les siennes. Car ce sont les feuilles qui nous intéressent en l’occurence pour leur grande taille et leurs jolies couleurs vert et argent. Bonne rusticité pour un hiver raisonnable. On parle de coup de gel bref jusqu’à -12°C.

Eucalyptus gregsoniana présenté par les Pépinières Botaniques Armoricaines n’est ni le plus grand ni le plus connu des Eucalyptus. D’où son intérêt pour les jardins de taille modeste. On a peine à croire qu’il ne dépassera pas 3 mètres en hauteur. Il pousse en effet en cépée peut-on lire sur les descriptifs, c’est à dire sur plusieurs troncs, avec un feuillage fin, au port légèrement retombant. Tronc à écorce gris argenté et résistance au gel de évoluant autour de -12/-15°C.

La pépinière belge de Jean-Pierre Misson s’intéresse beaucoup au Ginkgo biloba sous toutes ses formes et aux conifères rares. Arbres de légende en Orient, les ginkgos ont su donner au fil des siècles des formes variées : au port étalé ou colonnaire, au feuillage plus ou moins divisé ou encore diversement panaché en blanc ou or. Tous ces arbres sont de culture facile et ils ne craignent pas de froid.

Le Jardin des Erythrines va tenter de séduire les visiteurs en présentant Heliconia rostrata, le symbole absolu de l’exotisme tropical qu’on rencontre en France essentiellement dans la fleuristerie de luxe. Donc pas question de jardin pour les héliconias, mais serre tempérée ou chaude. A tenter aussi en véranda dont la température ne s’abaissera pas en dessous de +10°C. La splendeur de l’inflorescence en cascades retombantes justifie une tentative !

Lycium ‘Gojydelis’ présenté par Végétal 85. Venue d’Extrême-Orient, la mode des gojis (Lycium barbarum) tend à se répandre chez nous par des pépinières aimant à renouveler leur gamme. On dit ces arbrisseaux faciles de culture. Et ils portent des fruits charnus qu’on nous assure parés de toutes les vertus. Mais autant le goji sauvage qui n’est pas autofertile produit peu de fruits, autant la sélection ‘Gojydelis’ est largement plus fructifère et ne semble pas sensible aux maladies. Tous sols, toutes régions. A essayer !

Polyscias sambucifolia des Pépinières Saint-Méloir. Un arbuste australien quasi-inconnu à ce jour et pourtant gracieux, dont le fin feuillage plumeux s’apparente à celui de la fougère posé sur tronc. La description des fruits donne envie de l’essayer : très décoratifs, blanc bleuté, opalescents et même comestibles ! Un temps proposé comme plante de véranda et de serre froide, on s’est aperçu qu’il ne semble pas souffrir des froids de -8°C. Alors vite au jardin de bord de mer et de climat doux.

Les Roses Loubert présenteront cet automne Rosa roxburghii ‘Plena’. Doté d’un ravissant feuillage léger, presque plumeux, et de multiples aiguillons ornementaux, il produit sur des buissons bas une multitude de fleurs roses très doubles, parfaites, d’abord en juin, puis jusque tard en arrière-saison. Avec le temps, les branches se desquament et offrent une très jolie écorce.

Ci-dessus : Salvia guaranitica ‘Super Trooper’ est une sélection de sauge à fleurs présentée par la pépinière bretonne Fleurs et Senteurs experte dans ce genre végétal. Bonne vigueur générale car en fin d’été elle peut dresser ses tiges florales épaisses et robustes à hauteur d’homme. Rustique jusqu’à -10°C dit l’exposant. A placer au soleil et en sol bien drainé. Voir site internet de la firme  :  https://www.fleursetsenteurs.com pour conseils de culture.

Ci-dessous :  Vernonia lindheimeri leucophylla remarqué par Thierry et Sandrine Delabroye. C’est une plante sauvage du Texas qui d’août à octobre offre des pompons généreux de fleurs violacées remarquablement mis en valeur par un feuillage duveteux et argenté. Avec beaucoup de soleil, un sol drainé et même sec, tout est parfait. Plante vivace de 50-70 cm de haut.

http://www.chateaudesaintjeandebeauregard.com/les-rendez-vous/fete-des-plantes-dautomne/

https://www.fleursetsenteurs.com pour les sauges