C’est une bien belle histoire, celle de Stéphane et Aline Chassine. Elle commence par la découverte d’un lot de bâtiments qui, en d’autres temps, ont été l’apanage du Château de Meung-sur-Loire : un corps de ferme en ruine avec sept hectares au lieu-dit « Roquelin ». Pas assez pour intéresser un agriculteur. De plus, la zone est inondable. La Loire tumultueuse en hiver est là tout près, à quelques centaines de mètres.
Faut-il être jeune et audacieux pour s’engager dans une telle aventure ! A cette époque, Stéphane Chassine découvre le monde des rosiers et des jardins en intégrant l’entreprise du rosiériste André Eve, un voisin de Pithiviers rendu célèbre par ses créations et sa collection de roses anciennes. Pour tout jeune employé entreprenant, il y a là matière à observations. Mais pour Stéphane, c’est plus encore. Il y découvre une vocation en travaillant avec et pour les roses.
Lorsque les bâtiments de Roquelin sont mis hors d’eau et plus ou moins habitables, hop ! direction la pâture. On délimite une parcelle d’un hectare derrière l’immense grange et on dessine « le jardin », avec des allées-promenades qui se croisent et s’entrecroisent. Stéphane a eu le temps de mettre au point son projet. En 2002, il sait qu’il aime deux choses :
1. Le jardin à l’anglaise avec son joyeux désordre de roses anciennes aux fleurs souvent doubles et grosses comme de petits choux mêlées à celles des plantes vivaces. Plusieurs de ces dernières sont connues pour mettre en scène des rosiers. On dénombre beaucoup d’euphorbes, de sauges bleues, quelques iris, la plupart des géraniums et népéta, delphinium, fenouil bronze. Santoline et lavande, petits arbustes, sont aussi de bons compagnons.
2. Le jardin d’influence médiévale depuis qu’il a vu celui du Prieuré d’Orsan en Berry conçu sur ce modèle. Il va falloir trouver un compromis qui réunisse ces deux tendances. Il s’opère avec de nombreuses structures mises en place par Stéphane, habile bricoleur. Avec des perches de châtaignier pour matériau de construction, il installe des barrières, des plessis et des formes plus hautes aux allures de pyramides à clairevoie sur lesquelles s’appuient des rosiers à grande végétation comme Cécile Brünner climbing, Caroline Testout, Ghislaine de Féligonde ou Rambling Rector. Il y fait courir des clématites puisqu’elles ont la capacité par leurs vrilles de s’accrocher sur les tiges des rosiers.
En 2005, le projet a pris corps au point de pouvoir être ouvert au public. Dix ans se sont donc écoulés depuis ce saut dans l’univers médiatique. Les jardins de Roquelin ont plu aux visiteurs du début et aux journaux et revues toujours en recherche de lieux d’exception pour leurs reportages. Ils plaisent encore puisque on dénombre quelques 5000 visiteurs/an. Gageons qu’ils plairont encore longtemps ne serait-ce que pour ne pas déjuger le Ministère et la Culture et de la Communication qui leur ont accordé la distinction de « Jardin Remarquable ». Au fil des ans, Stéphane est devenu un connaisseur hors pair dans le monde des roses et un talentueux paysagiste car pendant le repos hivernal de la végétation il apporte des modifications et des retouches pour améliorer de qui est déjà si beau.
Les enfants accompagnant leurs parents à Roquelin sont invités puisque gratuité pour les moins de 18 ans. Et pour eux un autre plaisir que celui des roses : la basse-cour ! Quelques poules et coqs se rencontrent souvent autant dans les allées, que dans le potager et dans la pépinière attenante à la recherche de vers de terre écologiquement nourris. Et aussi des canards sur les plans d’eau.
On est invité à un ultime passage en boutique avant de quitter les lieux. C’est l’ancienne bergerie qui a été rénovée à cet effet. Mais pas trop ! Dans cette caverne d’Ali-Baba sont réunis des objets anciens ou neufs qui ont un rapport avec la décoration des maisons et des jardins : source de cadeaux inattendus même pour les petits budgets puisqu’on y trouve des confitures maison et de petites poteries.
www.lesjardinsderoquelin.com
Jardins ouverts jusqu’au 11 octobre 2015, de 10 à 18H, sauf les mardis
La pépinière reste ouverte lorsque le jardin se repose en hiver à l’abri des regards, mais seulement sur rendez-vous : 06 70 95 37 70
Evénement à l’occasion des Journées du Patrimoine
Atelier de Scrapbooking les 19 et 20 septembre
Christine Tissier, professeur de scrapbooking, vous apprend et vous aide à concevoir vos albums photos par le biais du scrapbooking afin de garder tous vos souvenirs en mémoire et les transmettre aux générations futures. Elle organise des cours et stages d’initiation et de perfectionnement en scrapbooking, carterie et home déco tout au long de l’année. Elle s’installera dans le jardin pour des démonstrations et des initiations en rapport avec le jardin. Les visiteurs peuvent apporter leurs photos pour des initiations plus personnalisées.