Une quarantaine de signatures viennent de rendre un ultime hommage à leur ami Jean-Pierre Coffe décédé en mars 2016 dans un beau livre de la collection Larousse. A lire leur propos qui témoignent des souvenirs qu’il leur a laissés, on comprend que notre homme savait s’y prendre pour déclencher des ondes amicales. Presque tous parlent de son amitié fidèle et de sa générosité. Allons donc à sa rencontre !
Jean-Pierre Coffe, voici un nom connu de tous ! Décédé l’an dernier, sa voix à nulle autre pareille résonne encore dans nos oreilles. L’homme savait tout faire et les nombreux livres qu’il a produits et ceux qui ont été écrits à son propos l’ont rendu immensément populaire. Michel Drucker l’invitait souvent dans ses émissions de télévision. Avec lui, on était certain de passer un bon moment tant son parler direct le faisait apprécier.
Sa spécialité avouée et reconnue, c’était la cuisine. Ses recettes vantaient la simplicité. Comment arranger des morceaux peu coûteux et se régaler pourtant. Sa cuisine personnelle, cette vaste pièce qu’il avait aménagée dans sa maison de Lanneray, en Eure-et-Loir, a servi de studio pour beaucoup de prises de vues et de films sur la gastronomie façon Coffe. Sa connaissance du vin était bonne, tout autant. Le petit coup de blanc avec des rillettes ou du saucisson, on s’en souvient.
Ce personnage de légende désormais avait de nombreux amis : des gens de cinéma, de théâtre, des journalistes aussi. On peut citer Jean Carmet, Gérard Depardieu qui l’accompagnaient dans les soirées bien arrosées. Il y avait aussi Jean-Claude Carrière, Natalie Dessay, Laurent Ruquier, Claude Sérillon et tant d’autres.
Ce qu’on savait moins, c’était son goût pour le jardin. Jean-Pierre Coffe, grand collectionneur de plantes, était heureux de faire découvrir son jardin de quelques deux hectares, entre Beauce et Perche, quand l’un ou l’autre lui rendait visite pour diner ou déjeuner. Le tour de jardin était quasi obligatoire avant ou après de repas, selon l’heure et l’humeur, car il tenait à communiquer sa passion et expliquer la nature, les plantes, la vie, la beauté et tout ce bonheur vert dont il ne pouvait se passer.
Dans un beau livre publié par Larousse « Le jardin secret de Jean-Pierre Coffe », installé en librairie cette semaine, son compagnon, Christophe Dolbeau, parle avec tendresse et respect de Jean-Pierre. Il a par ailleurs obtenu de beaucoup de ses amis qui ont fait le voyage de Lanneray de témoigner de leur amitié pour ce personnage fantaisiste et un peu trublion tout de même, il faut bien l’avouer.
Mardi dernier, 26 septembre, Christophe Dolbeau a demandé à Lydia Polster de revenir à la maison cuisiner quelques bons plats comme elle savait le faire lorsque Jean-Pierre recevait sans avoir le temps de passer lui-même le tablier ni de préparer ses plats préférés. Christophe a invité les personnes de chez Larousse qui l’ont guidé quand il rédigeait son livre, ainsi que des amis et une douzaine de journalistes pour communiquer sur le contenu du livre. Le repas fut bon, inutile d’en douter et Christophe, à la place du maestro, a guidé son petit monde dans les allées du jardin et de sa petite forêt en évoquant des souvenirs et en imaginant le futur. Il a passé en revue les plantes les plus belles, les plus rares et celles pour lesquelles il a une affection particulière, les érables et les cornouillers par exemple aux écorces luisantes, colorées, peau de serpent. Le livre dit tout cela et mille autres choses encore sur plus de trente années passées à façonner un champ de ronces en ce merveilleux jardin.
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Le Jardin secret de Jean-Pierre Coffe, 260 pages, 29,95 euros