Trois ans déjà ! Oui, le Musée des Confluences a été inauguré à Lyon le 19 décembre 2014. Il dresse sa fière stature à l’endroit même où la Saône abandonne ses eaux dans celles du Rhône, une zone chargée d’histoire où la Ville de Lyon a souhaité édifier son musée de l’homme, si l’on peut dire, comme on le comprend dès les premiers mots de la guide-conférencière Laurenne Pol, de service le jour de ma visite. Laurenne a accepté de refaire pour ce blog une visite commentée sur quelques photos.
« Inscrit au coeur du quartier Confluence à Lyon, le Musée des Confluences s’interroge sur l’Homme et amène ce dernier à se questionner sur lui-même, sur son identité, sur son avenir. Le parcours permanent aborde ainsi la question des origines et du destin de l’humanité, la diversité des cultures, mais aussi la place de l’Homme au sein de l’ensemble des êtres vivants. Une véritable aventure humaine qui trouve son écho au sein d’une architecture ambitieuse conçue par Coop Himmelb(l)au, une agence autrichienne.
« Au confluent du Rhône et de la Saône, le Musée des Confluences dévoile une architecture déconstructiviste qui interpelle, qui étonne et qui ne laisse pas indifférent. Il offre ainsi une expérience unique aux portes de l’imaginaire, de la contemplation et du questionnement.
« Le cristal permet aux visiteurs d’accéder au Nuage où se trouvent les salles d’expositions. Il se caractérise par un jeu subtil de courbes et de transparence. Conçu comme une véritable ouverture sur la ville, le Cristal offre un point de vue exceptionnel sur l’ensemble des quartiers environnants. Une des prouesses architecturales est le puits de gravité, point d’appui central pour soutenir les structures métalliques et stabiliser le Cristal. Une rampe d’accès hélicoïdale s’enroule autour de lui permettant aux visiteurs de prendre de la hauteur et d’appréhender l’ensemble de cette architecture déconstructiviste.
« L’exposition Origines, les récits du monde interroge la place de l’Homme dans la théorie de l’évolution. Trois femmes, reconstituées à partir de leurs restes osseux fossiles, représentent les trois espèces humaines qui coexistaient il y a plus de 25 000 ans : femme florès, femme sapiens et femme néandertalienne.
« Un mammouth d’origine lyonnaise Le mammouth de Choulans a été découvert en 1859 sur la Montée de Choulans à l’occasion de travaux sur les flancs de la colline de Fourvière. Entre -2,6 millions d’années et -10 000 ans se succèdent des périodes très froides et tempérées, liées aux variations cycliques de l’orbite terrestre. La région lyonnaise est alors recouverte de glaciers alpins. Des paysages de steppes et des toundras prolifèrent. C’est un environnement propice aux mammouths laineux.
« L’exposition temporaire Lumière ! le cinéma inventé (jusqu’au 25 février 2018) plonge le visiteur au coeur d’une aventure familiale : celle de l’invention du Cinématographe par les frères Lumière. L’usine de la société Lumière est fondée en 1883, à Montplaisir. Les deux frères feront édifier une vaste maison jumelle, disparue aujourd’hui, à droite de la villa que ce fera bâtir Antoine, l’actuel Musée Lumière.
« Cette usine fabriquait des plaques photographiques sèches au gélatino-bromure d’argent appelées étiquette bleue et mise au point par Louis Lumière à l’âge de 17 ans. Cette innovation permet la pratique amateur de la photographie et marque le début de la fortune pour la famille. Petit à petit, l’activité s’étend à tous les domaines de l’industrie photographique : plaques, films, papiers sensibles, produits photochimiques, appareils et pellicules photographiques.
« Dans un quartier dédié aux petites industries, voici l’entrée des ateliers de la Société lyonnaise de construction vélocipédique et automobile Rochet-Schneider.
« En 1895, Louis et Auguste inventent le Cinématographe. Ils tournent les premiers films de l’histoire du cinéma. La première projection publique payante se déroule le 28 décembre 1895 dans le Salon Indien du Grand Café, à Paris, dans ce qui est une salle de billard décorée à l’orientale. L’ère du spectacle cinématographique a débuté.
« L’invention du cinéma est une aventure familiale. Antoine Lumière, peintre et photographe, épouse Jeanne-Joséphine Costille. Ils auront six enfants : trois filles et trois garçons. Dans cette fratrie, Auguste et Louis Lumière forment un duo soudé par un serment d’adolescence. Ils jurent de ne jamais se séparer et de travailler ensemble toute leur vie. Ils seront ainsi les auteurs de près de 200 brevets.
« Les Plaques Autochromes Lumière sont le fruit d’un travail de sept années de recherche. Il s’agit du premier procédé de photographies en couleur. Il consiste à intégrer à une plaque de verre en noir et blanc un écran composé de millions de grains de fécule de pommes de terre, teinté en trois couleurs. Véritable oeuvre d’art, Louis Lumière considérait cette invention comme son chef d’oeuvre. »
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http://www.coop-himmelblau.at
http://www.lyon-france.com