Le festival des Jardins 2013 est lancé.
Comme chaque année depuis sa première édition de 1992, le Festival International des Jardins a ouvert ses portes fin avril. Cela veut dire que chaque jour jusqu’au 20 octobre, de 10 heures du matin jusqu’à 18 ou 19H00 selon la saison, vous pourrez visiter ce lieu de Culture sans égal au coeur de la Vallée de la Loire. Les droits d’entrée s’échelonnent de 16 euros pour un plein tarif adulte à 4 euros selon âge et degré de curiosité. Car au Festival proprement dit peut s’ajouter la visite du Château, des Ecuries et du Parc, autant de lieux qui proposent des expositions complémentaires. Il y a tant de choses riches à découvrir qu’on peut prévoir de passer la journée entière. Pour déjeuner, deux restaurants sont à disposition et les pique-niques ne sont pas interdits. Les bords de la Loire, en contrebas du château, très vastes, ensoleillés et délicieusement herbeux sont également de parfaits lieux de repos pour couper la journée en se reposant au calme.
A qui va se rendre à Chaumont pour voir les nouveaux jardins, on peut conseiller d’attendre quelques semaines. N’oublions pas que, chaque année, la plupart de la trentaine de jardins proposés sont faits sur mesure le temps d’une seule saison. Ce sont des créations qui vont vivre six mois et laisser la place l’année suivante à d’autres projets. Alors il faut laisser quelques semaines à chaque nouvelle création, le temps de prendre forme avec des plantations épanouies. Ainsi en mai les jardins sont encore vides. Si l’on attend juin, c’est mieux. A partir de juillet, c’est toujours superbe. Chaque année voit la manifestation choisir un thème. Celui de 2013 porte le nom de « Jardins des sensations ». L’organisateur explique la formule de la façon suivante : « Le jardin se marche, se sent, s’écoute, se goûte, se voit, se touche : l’air y circule au gré du souffle du vent, l’ombre et la lumière y alternent, le froid et le chaud, le lisse et le rugueux, le liquide et le solide, le plat et l’escarpé s’y succèdent à l’unisson des sens et des sensations ». Les jardins présentés cette année s’efforceront de répondre à la définition qu’on peut lire plus complète sur le document d’information qu’on récupère avec les billets d’entrée.
Parmi les jardins présentés, un m’a ému plus que les autres. Il se nomme « Un paysage à goûter ». Il se présente sous la forme d’un jardin potager vallonné à l’extrême. Intellectuellement, ce jardin donne à réfléchir : peut-on offrir un repas sans évoquer le rituel social qui stimule les sens par le partage et la convivialité ? Au-delà du goût proprement dit, apparaissent de nouvelles notions exprimées par sigles et mots nouveaux tels amap, slow food, locavore. Faut-il favoriser la nourriture produite localement ou consommer à contre-saison fruits et légumes venus à grands frais de pays lointains, ce qui génère des bilans carbone désastreux ? Pour rendre cette leçon de choses attrayante, la scénographie de ce jardin présente quatre collines faites avec 370 bottes de paille. En effet, le projet s’appuie sur la technique du « straw bale gardening » très en vogue aux USA et en UK. La paille n’est pas seulement un support physique mais un véritable substrat de culture qui fournit un compost au fur et à mesure de sa décomposition.
Pour en savoir plus : www.un-paysage-a-gouter.weonea.com