LA BRETAGNE : L’AUTRE PAYS DES RHODODENDRONS

tevarez

Sous la conduite attentive de Noélie Blanc-Garin, Chargée de mission culturelle, la découverte du Domaine de Trévarez tient de la magie. Les brouillards du matin dissipés, le soleil printanier fait vibrer les couleurs. Et quelles couleurs ! C’est plus de 80 hectares de parc et de bois où tout le monde à accès, contre 20 euros si l’on achète le pass annuel. Un véritable cadeau fait par l’Etablissement public « Chemins du Patrimoine en Finistère » !

Tout incite à visiter Trévarez pour un amateur de jardin, à partir du 1er mars et après un repos de huit semaines pendant lesquelles on mène à bien les gros travaux d’entretien. Seulement les après-midi. Sauf en juillet-août où les grilles s’ouvrent à 10 heures. Mars en Bretagne, c’est déjà la floraison des camélias, ceux-là même que Noël Yézou, éminente personnalité de la Bretagne agricole, avait fait planter dans les années 1960-70 lorsque le domaine était à l’abandon après les bombardements anglais de 1944 sur les troupes allemandes qui avaient réquisitionné le « Château rose », appelé ainsi du fait de ses parements de briques rouges rosissant dans le soleil du soir.

Tous les arbustes de terre acide se plaisent à Trévarez ! Au point que les rhododendrons « pontiques », même s’ils sont des hybrides étrangement similaires, dépassent en hauteur des maisons de deux étages. Les plus anciens sont centenaires. Ils forment des fourrés denses qui se transforment en nuées mauves entre la mi-avril et la fin de mai. « Une peste dit le jardinier-en-chef, si on les laissait sans contrôle ils engloutiraient l’espace, année après année » ! Peste délicieuse s’il en est fait remarquer le visiteur qui se moque de cette considération car uniquement soucieux de la beauté visuelle de ces arbustes forestiers. Des lots d’azalées aux tons plus chauds s’avancent sur la grande pelouse qui fait un lien humanisé entre bois et château. Ce dernier, restauré à la légère durant ces vingt dernières années, présente des souvenirs de l’art de vivre 1900, c’est à dire du temps où le créateur du domaine, l’aristocrate James de Kerjégu, puis sa descendance, invitaient les amis à de mémorables chasses à courre. Les invités qui avaient la chance d’être hébergés au château pouvaient apprécier les fastes de la modernité puisque les salles de bains et le chauffage central étaient déjà la norme à Trévarez.

Un regain de couleur bleu ardoise teinte des surfaces immenses lorsque en été les hortensias rivalisent de beauté et de puissance par leurs somptueuses floraisons. Des hectares de fleurs vous attendent donc dans quelques semaines à Trévarez. Le bois est sillonné par un réseau de sentiers accueillant où il fait bon se promener et profiter du grand air. Les picnics sont tolérés sur l’ensemble du domaine. Parkings généreux pour voitures et autocars.

Domaine de Trévarez
29520 Saint Goazec
02 98 26 82 79
www.cdp29.fr
le pass annuel donne un libre accès à l’ensemble des lieux gérés par Chemins du Patrimoine en Finistère

pour bien dormir à proximité :
B&B « Au fil de l’Aune », Patricia Louedec, 17 rue Jean Dorval à Châteauneuf du Faou. 02 98 99 78 41

pour bien déjeuner ou diner à proximité :
restaurant « La Blanche Hermine », 1 place Charles de Gaulle à Pleyben. 02 98 26 61 29