Après dix années d’exploitation du domaine de Saint Hilaire, 1500 hectares de terres agricoles et forestières situées sur la commune d’Ollières dans le Var, Pierre Burel, assisté de ses enfants Sophie et Philippe, démarre une nouvelle phase de développement. Le vignoble du domaine sur plus de cent hectares est entré dans son régime de croisière. Cela libère du temps pour une série de projets écologiques spectaculaires étiquetés « développement durable ». Présentation à la presse les 20 et 21 mars 2014.
Reportage & photos Georges Lévêque.
Mais, qu’est ce qui fait courir Pierre Burel ?
Né en 1943, Pierre pourrait vivre de ses rentes, fruits d’activités passées. Point de cela. Il lui faut de l’action. Cet homme d’allure sportive a besoin de projets pour être heureux. En achetant en 2004 une parcelle d’un seul tenant de 1500 hectares aux Salins du Midi, il a conservé leur vignoble de cabernet sauvignon planté pour alimenter les caves de Listel.
Sur le reste du domaine, la famille Burel a projet d’élargir la vie agricole riche. Elle décide de lui rendre sa vocation ancestrale, mariant plusieurs formes d’activités, en restaurant pour commencer tous les bâtiments de la propriété construits au fil des siècles. Telle l’Abbaye de Saint Hilaire, dédiée à Saint Hilaire de Poitiers. Et quitte à restaurer du bâti, autant lui attribuer des fonctions utilitaires. Mas de la Marotte, Mas des Tourettes, le Manoir (ancien relais de chasse) servent aux réceptions, séminaires, conférences, mariages et locations de vacances. Les bâtiments sont spacieux, aménagés dans un style pratique, sans excès tapageurs. Les locations d’été sont recherchées car positionnées dans un contexte de nature préservée. En plus du repos à l’ombre des mûriers platane efficacement taillés pour fournir un abri contre le chaud soleil du Midi, on peut se promener des jours entiers sur les chemins sans sortir de la propriété. Pas d’activité agricole, mis à part le vignoble. Les vignes de Saint Hilaire, labellisées Terra Vitis, qui sont cultivées en agriculture raisonnée, fournissent des vins blancs, rouges et rosés régulièrement primés dans les concours. Situées entre La Sainte Victoire et les Monts Auréliens, les Terres de Saint Hilaire annoncent une production annuelle équivalent à 1,2 million de bouteilles, sous différentes appellations.
Pour les apéritifs, lors d’un cocktail, on peut se diriger vers Tentation blanc 2013, assemblage des cépages Rolle et Clairette, à la bouche ample et flatteuse, aux arômes de pèches et de lychees. Pour les bouillabaisses et les plats relevés à base de poisson, il faut préférer le Prieur blanc 2011 (100% Rolle). Pour les gibiers, c’est Prieur rouge 2010, médaillé à Mâcon en 2012. Il est fait de Syrah et de Cabernet Sauvignon. Son nez est assez puissant, avec des notes de cuir et de fruits rouges. Les viandes blanches grillées et les plats épicés peuvent s’orienter sur Domeni rosé 2013, fait de Syrah, Grenache et Carignan. Sa robe est rose très pâle, son nez expressif avec des notes de fraises et de framboises, sa bouche franche. Plus une belle sucrosité très aromatique et intense en fruits rouges.
Le négoce du vin a procuré des revenus qu’on peut réinvestir. C’est à cet instant qu’on découvre un Pierre Burel visionnaire. Notre époque rebat les cartes. Les nouvelles technologies sont là pour accompagner les audacieux. Elles les stimulent en tout cas. Sur l’immensité des Terres de Saint Hilaire, 22 hectares ont été aménagés par la société Solaire Direct avec 80.000 mètres carrés de panneaux solaires et vente d’électricité à ERDF. En plus d’une activité de production d’électricité écologique, Pierre Burel choisit d’ouvrir son domaine à des expérimentations « Live » autour des énergies renouvelables. Elles portent ici le nom en anglais provençal (sic !) de « Living Labs ». Ce sont des écosystèmes d’innovations fondés sur le développement continu de partenariats entre collectivités, entreprises et chercheurs. Après l’énergie solaire, on se tourne vers l’éolien, idéal pour fournir de l’énergie aux sites isolés, le lagunage pour faire de l’épuration des eaux usées et des rejets industriels, puisque la vigne est concernée. Et la mobilité durable avec étude de nouveaux véhicules routiers et tous terrains, recherche de performances accrues tout en réduisant les pollutions sonores et aériennes. Les visiteurs d’un jour comme les vacanciers fréquentant les Terres de Saint Hilaire seront conquis par toutes ces avancées écologiques.
Les Terres de Saint Hilaire
RD 3
83470 Ollières
04 98 05 12 13
www.terresdesainthilaire.com