UNE BONNE RAISON D’ALLER AU CINEMA

power__exploitation_hd_wm_03

L’hiver, une bonne saison pour aller au cinéma ! C’est une aubaine de quitter le froid de la rue pour se réfugier dans l’univers chaud d’une salle de projection. Un nouveau programme tombe à pic cette année car il illustre précisément le sujet de l’énergie, une énergie qui produit de la chaleur, du froid, de la lumière et tant d’autres choses.

Le film « Power to change, la rébellion énergétique », est une réalisation de Carl-A. Fechner sortie en Allemagne le 17 mars 2016. Une version originale allemande avec sous-titres français et une version doublée française sont prévues en France à partir du 11 janvier 2017. Voici un film qui invite chaque spectateur à participer à une rébellion énergétique, selon ses moyens et ses connaissances.

Rêve ou réalité ? La vision mise en scène est celle d’une société où le système de fourniture d’énergie serait démocratique, durable et d’un coût abordable, à partir de sources 100% renouvelables. Ce film nous entraîne dans un voyage à la découverte d’un pays (l’Allemagne) où des centaines de milliers de personnes transforment cette vision en une réalité tangible. Ce sont les rebelles d’aujourd’hui, des pionniers combatifs, des bricoleurs amateurs qui luttent pour la révolution énergétique grâce à des technologies franchement innovantes et parfois surprenantes. Passionnés et pleins d’espoir, ils acceptent les revers mais célèbrent tout autant leurs succès. Car l’avenir de l’énergie du monde est bien liée à des sources décentralisées, propres, sans limite et bien entendu renouvelables. Carl Fechner signe là un puissant plaidoyer pour la mise en oeuvre rapide de cette révolution.

Voici quelques propos sur lesquels les espoirs des intervenants sont bâtis :
* sans énergie, rien n’est possible dans notre monde,
* la conquête du charbon et du pétrole donne lieu à des guerres,
* ces ressources-là sont d’ailleurs limitées à la fois en quantité et en durée,
* les nuisances provoquées par l’extraction du charbon, du pétrole, des gaz de schiste et de l’industrie de l’atome sont inquiétantes,
* quelles explications donnerons-nous à nos petits-enfants plus tard quand ils seront confrontés à une quantité insoutenable de déchets toxiques et qu’ils demanderont pourquoi nous avons laissé faire ?

On sait que les changements ne viendront pas d’en haut nous explique le film. Il est plus raisonnable d’imaginer que c’est la somme de nos petites contributions et d’idées nouvelles qui contraindront les Etats et les administrations à s’orienter vers des solutions qui ne font pas courir des risques aussi dramatiques. Les personnalités politiques qui participent à ce plaidoyer, scientifiques, industriels, journalistes, enseignants déjà convertis affirment qu’il faut passer de la dictature énergétique à la démocratie énergétique. On a besoin d’une vision pour de meilleurs lendemains et la plus stupide serait de penser que tout peut continuer comme ça.

Le spectateur voit défiler pendant une heure et demie beaucoup d’intervenants. Comme le professeur Claudia Kemfert, par exemple, qui défend brillamment son point de vue. Elle est à la tête du département de l’Energie, du Transport et de l’Environnement à l’Institut allemand pour la recherche économique. Elle analyse les affirmations erronées qui nous sont familières, depuis les coûts prétendument plus élevés pour l’électricité photovoltaïque jusqu’à la menace des pannes d’électricité. Elle contredit les lobbyistes des grandes multinationales pétrolières et énergétiques à l’aide d’arguments scientifiques et factuels.

Parmi les solutions avancées, sont évoquées les chaudières à granulés de bois et de paille, les centrales au biogaz, les énergies géothermiques et hydroélectriques. On met en avant les unités de stockage qui aident à stabiliser le réseau lorsqu’un excès d’électricité est injecté. Encore plus fort et novateur avec la visite d’une grande unité de conversion d’électricité en gaz. Cette centrale située à Werlte en Basse-Saxe fonctionne par électrolyse. Les surplus d’électricité quand il s’en trouve sont utilisés pour créer de l’hydrogène à partir de l’eau. Le CO2 libéré par une unité de biogaz est isolé. L’hydrogène et le CO2 vont ensuite être transformés en méthane comparable au gaz naturel qui peut alors être utilisé en tant que carburant par les voitures propulsées au gaz, ou bien injecté dans le réseau de gaz naturel. D’autres technologies existent. « Power to change » les présente de manière plaisante et compréhensible par la plupart d’entre nous.

La distribution est assurée par jupiter-films.com