AUTODIDACTE DE LA PHOTOGRAPHIE

J’ai rencontré Agnès Pirlot dans un voyage de presse il y a bien longtemps. Puis dans un autre. Puis encore dans un autre. Et enfin à l’occasion d’une récente Fête des Plantes au Château de Saint-Jean de Beauregard. Avant de nous quitter, Agnès a dit qu’elle écrirait bien quelque chose à mon sujet. Voilà, c’est fait. En voici les premières lignes avec, en fin d’article, un lien pour prendre connaissance de la totalité du reportage.

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C’est dans les pages du magazine ‘Mon Jardin & Ma Maison’ que j’ai découvert les premiers reportages de Georges Lévêque. C’était il y a bien longtemps. J’étais une jardinière débutante et ses photos magnifiquement cadrées et éclairées étaient pour moi une source d’inspiration. Georges est devenu mon ami. Nous faisons le même métier mais il reste pour moi une star!

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Georges Lévêque est un être charmant à l’humour caustique mâtiné d’érudition. Son élégance innée lui donne un style flegmatique «so british» qu’il a cultivé lors de ses premiers reportages en Angleterre, le pays des jardins. «J’étais jeune reporter et j’ai visité des jardins célèbres dans le sud de l’Angleterre tels que Savill Garden, Sissinghurst Castle, Wisley et Great Dixter, tous tellement inspirants.»

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C’est à l’Ecole d’horticulture du Breuil à Paris que Georges fait ses classes comme jardinier. «Enfant, j’étais souvent en mauvaise santé. Mes parents ont pensé que le travail au grand air me ferait du bien.» Il travaille deux ans chez le célèbre producteur d’arbres fruitiers et de rosiers Georges Delbard où il apprend à greffer des rosiers.

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En 1967, Georges Lévêque devient journaliste dans le magazine ‘L’Ami des Jardins et de la Maison’. Il rejoint ensuite la revue ‘Mon Jardin & Ma Maison’ où il est nommé secrétaire de rédaction. Georges sort de son bureau pour visiter des jardins. Ses reportages sont rédigés par un jardinier pour des jardiniers.

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Suite du reportage d’Agnès Pirlot sur : https://laterreestunjardin.com/georges-leveque/

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UN TRAITÉ DE BOTANIQUE ILLUSTRÉ ATTRAYANT

Depuis des temps immémoriaux, les arbres contribuent à enrichir la vie sur notre planète. Ils ne sont pas seulement une source indispensable d’oxygène. Ils fournissent aussi des matériaux pour nos maisons, leurs feuilles et leurs fruits agrémentent nos repas, ils procurent des substances indispensables à notre santé, des pigments pour mettre des couleurs dans notre quotidien et des matériaux pour fabriquer nos instruments de musique. Il n’existe en effet presque aucun domaine de la vie qui ne soit concerné par les dons que nous prodiguent arbres et arbustes. Le dernier livre de Rita Lüder, docteur en biologie, a été conçu comme un guide pratique pour apprendre à identifier les arbres et les arbustes à tout moment de l’année.

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Le meilleur moyen de conserver et de protéger la nature est d’en faire une connaissance approfondie, jusqu’à ce qu’elle nous devienne familière. Pourquoi un saule, par exemple, peut-il prospérer là où un tilleul ne pourrait pas y parvenir aussi bien. C’est seulement lorsqu’on aura appris à reconnaitre le plus grand nombre d’arbres et d’arbustes que nous saurons s’ils peuvent nous être utiles comme nourriture, comme médicament, ou tout autre usage.

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Grâce à ce guide, on apprend à identifier arbres et arbustes de plusieurs manières : par les feuilles, les fleurs, les fruits et les bourgeons d’hiver. Quatre clés successives conduisent pas à pas vers la détermination de l’espèce recherchée. Au moment de la floraison, la clé utilisant les caractères floraux est en général celle qui permet d’arriver le plus vite au but. Il existe cependant des espèces pour lesquelles les feuilles fournissent des caractères plus simples, aboutissant ainsi à une identification rapide. En croisant les informations, on vérifie les identifications. Si la détermination n’est pas effectuée directement sur le terrain mais au retour à la maison avec feuilles, fruits ou fleurs récoltés, il est prudent d’avoir photographié des détails observés sur le site de récolte : forme de l’arbre, caractéristiques du tronc, disposition des feuilles. Une loupe de terrain grossissant dix fois est de la plus grande utilité.

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Une fois passé les quatre clés de détermination : celle du feuillage avec apprentissage des feuilles composées ou simples, alternes ou opposées, entières, dentées ou découpées, persistantes ou caduques, celle des fleurs, celle des fruits qui peuvent être capsules, baies, akènes, drupes, cônes, et celle des visages en hiver, il faut espérer que vous ne serez pas découragé. Car la botanique est une science qui a ses adeptes … et les autres. Pour ces derniers, dont je fais partie, heureusement il y a la reconnaissance visuelle dans sa globalité. Cela prend du temps, sans doute plus de temps, mais on apprend à l’usage à déterminer à distance selon l’allure générale les sujets observés. C’est bien le cas des Cupressocyparis, des tilleuls, du séquoia géant, des érables japonais, des tulipiers, du chêne liège. La liste est longue.

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179 espèces d’arbres feuillus, de conifères et d’arbustes sont ainsi analysées et illustrées au fil des saisons, avec description, écologie de la plante, sa répartition d’origine ainsi que l’essentiel de ce qui la rend singulière en rubrique « à savoir ». Cette façon simplifiée d’entrer dans l’intimité des végétaux est bien sûr plus aisée en début d’initiation à la botanique. Et même poétique. Sait-on par exemple que les premiers habitants d’Amérique du Nord utilisaient l’écorce des bouleaux pubescents à la place du cuir pour construire les canoës. Que le bois du buis commun est dur et plus dense que l’eau, qu’on l’utilise maintenant pour réaliser des instruments de musique alors qu’autrefois on fabriquait plutôt les fusils. Ou encore que le peuplier blanc est utilisé pour stabiliser les dunes en raison de sa frugalité et de sa capacité à drageonner !

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RAINER ULRICH L’HOMME QUI DANSE AVEC LES PAPILLONS

L’ordre des Lépidoptères, c’est à dire les papillons, était dans le passé divisé en deux sous-ordres : les Rhopalocères, dits papillons de jour, et les Hétérocères, papillons de nuit. Cette classification est encore utilisée aujourd’hui, bien que remise en cause, car elle est pratique et permet aux débutants lépidoptéristes d’avancer dans la connaissance sans trop de heurts. Pour ces derniers, Rainer Ulrich, expert allemand nourri par cinquante années de recherches approfondies, écrit des livres très sérieux en usant d’un vocabulaire dépouillé de complications inutiles. De deux qualités dont il fait preuve, la poésie fait part égale avec la science. Et c’est plaisir de le suivre dans les multiples livres qu’il a signés. Le plus récent traduit en français et publié en juin 2020 par Delachaux et Niestlé « Hétérocères diurnes » concerne les papillons de nuit à activité diurne.

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Peu de guides sur les papillons évoquent les espèces nocturnes. Celui-ci fait donc preuve de singularité car il en présente 339 que l’on peut observer pendant la journée ou au crépuscule. Il décrit leurs habitats et moeurs et donne des informations sur leur répartition géographique, leurs caractères distinctifs et leur activité. Pour permettre une identification précise, tous les papillons sont illustrés par des photos de terrain et des images à taille réelle rassemblées sur des planches d’identification, avec noms scientifiques et appellations vernaculaires. Ces dernières ont de quoi étonner le lecteur par la poésie qui s’en dégage, comme : Turquoise de la Sarcille, Sphinx gazé, Psyché lustrée, Petit Paon de nuit, Zigzag, Noctuelle à museau, Soyeuse, Ecaille roussette, Ensanglantée de l’Oseille, Géomètre à barreaux, Zygène commune, Etoilée, Hibernie défeuillante.

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Ce livre, c’est 320 pages de fiches techniques, agrémentées de photos et de dessins, très sérieuses et amplement documentées. Et puis, pour rompre la monotonie inhérente aux listes imposantes de ce type, la bonne idée ! Proposer à l’auteur de livrer une série d’anecdotes rédigées à la première personne. Elles révèlent la naissance d’une vocation et la progression dans celle-ci.

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Laissons parler Rainer Ulrich dans l’anecdote intitulée « la journée des surprises ».
« Mon amour pour la montagne s’est éveillé quand j’avais 22 ans, pendant mes études de biologie à Sarrebruck. En août 1977, nous entreprîmes avec notre professeur de zoologie une grande expédition de biologie dans les Alpes de Lechtal en Autriche. Pendant une semaine nous avons crapahuté à travers la montagne, atteignant quand même le sommet de Rote Wand à 2704 m d’altitude. Et nous avons découvert la richesse de la flore alpine et l’incroyable diversité des insectes. Jamais plus je n’ai vu et expérimenté autant de choses nouvelles intéressantes en si peu de temps. Ni autant appris. Car de retour à la maison, chacun devait étudier le groupe qu’il avait choisi, puis présenter son travail.

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« J’avais choisi les papillons, évidemment ! Parmi les prises des douze participants à l’excursion figurait aussi une série de papillons de nuit capturés pendant la journée. Des raretés telles que des psodos et le beau Ruban fauve, ainsi qu’une extraordinaire noctuelle qui ne vit qu’à haute altitude – et deviendra pour moi une véritable légende : la hochenwarthi, ou plusie du pissenlit. Nous avons observé cette petite noctuelle sur le Gehrengrat, à 2400 m d’altitude. C’est la raison pour laquelle ma femme et moi sommes allés arpenter la montagne près de Zermatt, dans le Valais, quarante ans plus tard, en juillet 2017. Après tant d’années, j’avais envie de revoir cette belle noctuelle.

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« Après avoir grimpé jusqu’au Stellisee, dans lequel se reflète si joliment le Cervin, nous faisons halte au restaurant d’alpage près de Grünsee, à 2300 m. De la terrasse, nous voyons la face nord du Gornergrat, où, neuf ans auparavant, nous avions pu observer les acrobaties aériennes de centaines de Damiers de l’Alchémille. C’est alors qu’un petit fossé dans la prairie humide en face attire mon attention. En repartant, j’explore le lit asséché du ruisseau. Après tout, la Fidonie à cinq raies est fréquente dans le coin – une espèce de géomètre nouvelle pour moi. Je pressens qu’ii il y a autre chose. Effectivement, après dix minutes environ, je détecte une petite noctuelle brune. Victoire ! elle a des ailes postérieures jaunes. C’est une plusie active le jour. Probablement Syngrapha ain, la Plusie du Mélèze. Ou alors, la tant attendue hochenwarthi ! »

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Ainsi va la vie d’un lépidoptériste et de celui-ci en particulier dont un journaliste du Saarbrücker Zeitung a dit « Rainer Ulrich adore les danseurs aériens. C’est un chercheur passionné. On dit qu’il connait tous les papillons de la Sarre. C’est l’homme qui danse avec les papillons. »
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QUEL OISEAU AI-JE SOUS LES YEUX ?

Marc Duquet se révèle un infatigable passeur de la passion ornithologique ! Rédacteur en chef et cofondateur de la revue Ornithos, il est devenu un expert des rapaces et des passereaux de l’hémisphère nord et il aime partager ses connaissances avec les observateurs novices. Il a signé de nombreux livres chez Delachaux et Niestlé et un des derniers « Quel oiseau » a pour objet de mettre à la portée de tous des connaissances basiques à propos de 60 oiseaux communs ou rares qu’on peut rencontrer en France. Chacun est présenté sous la forme d’une question et de sa réponse. Cette fiche d’identité s’avère extrêmement ludique et peu contraignante pour un enfant. Le lecteur découvrira l’ouvrage à son rythme. Et comme toujours chez cet éditeur nature de référence, le choix des photos est excellent.

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Quel oiseau harponne les poissons avec son bec ? le Martin-pêcheur d’Europe. Son bec constitue une arme redoutable pour saisir ou transpercer les poissons dont il se nourrit et qu’il capture en plongeant dans l’eau la tête la première. Son régime alimentaire se compose quasi exclusivement de poissons de petite taille comme vairons, goujons, ablettes, chabots et alevins de truites. Plumage incroyablement coloré qui fait oublier sa silhouette disproportionnée.

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Quel oiseau se met en boule quand il fait froid ? le Rougegorge familier. L’été quand il fait chaud ses plumes sont plaquées contre le corps, ce qui lui donne une silhouette élancée. Mais s’il fait froid, afin de conserver la chaleur, le rougegorge gonfle son plumage, emprisonnant une couche d’air isolante sous ses plumes. Sa silhouette change alors totalement et il ressemble à une petite boule de plumes brune et orange.

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Quel oiseau mange des graines de chardon ? le Chardonneret élégant. La réponse à la question se cache dans le nom de ce petit oiseau au plumage vivement coloré qui appartient à la famille des fringillidés, passereaux essentiellement granivores, c’est à dire mangeurs de graines, dont celles des chardons. Ce terme inclut diverses espèces de plantes épineuses : cirses, panicauts, cardères. Auxquelles on peut ajouter pissenlits, séneçons, marguerites et centaurées dont les graines sont également à leur menu.

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Quel oiseau porte un petit béret bleu ? la Mésange bleue. Plus petite que sa cousine charbonnière, la mésange bleue est un oiseau vif et délicat qui construit son nid dans un arbre creux et utilise volontiers des nichoirs artificiels. C’est aussi un des rares oiseaux d’Europe de l’Ouest dont le plumage comporte du bleu. Ses ailes et sa queue sont bleu pâle et le dessus de la tête, dite « calotte », est bleu vif souligné de blanc chez le mâle et bleu plus terne chez la femelle.

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Quel oiseau a une dent au bout du bec ? le Faucon crécerelle. Les rapaces ont la particularité d’avoir le bec crochu pour déchirer plus facilement leurs proies. C’est la mandibule supérieure de leur bec qui forme une pointe acérée, recourbée vers le bas. Ce détail anatomique est particulièrement développé chez les faucons qui présentent de surcroit un décrochement appelé « dent » juste avant la pointe du bec. Celle-ci permet de disloquer les vertèbres cervicales de la proie afin de la tuer instantanément.

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Quel oiseau forestier ressemble à une petite poule ? la Gélinotte des bois. Ce petit gallinacé des forêts de montagne est apparenté aux tétras, connus autrefois sous le nom de « coq de bruyère ». En voie de disparition, cette gélinotte mène une existence secrète, et sa rencontre se résume le plus souvent à l’envol, dans un frou-frou d’ailes, d’une petite poule brune rondelette à la queue grise terminée de noir.

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Quel oiseau niche parfois dans une boîte à lettres ? la Mésange charbonnière. Les oiseaux qui construisent leur nid dans une cavité, le plus souvent un arbre creux, sont dits « avicoles », adjectif plus juste que « cavernicoles » souvent employé. C’est notamment le cas de la mésange charbonnière. Les nichoirs dont le trou d’accès mesure entre 28 et 32 mm de diamètre garantissent confort et sécurité aux oisillons. Une boîte à lettre peut donc faire l’affaire car les mésanges ne redoutent pas l’homme.

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Quel oiseau utilise régulièrement une enclume ? la Grive musicienne. Cette grive, qui vit en forêt et dans les parcs et jardins, se nourrit d’insectes, de vers, de baies et d’escargots. Pour extirper ces derniers de leur coquille, elle les frappe violemment contre une pierre afin de briser la coquille. On nomme « enclume » la pierre souvent plate dont se sert la grive et que l’on repère aux nombreux débris qui jonchent le sol. Cette espèce est aussi une chanteuse virtuose capable de belles improvisations.

http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/quel-oiseau-/9782603027301   14,90 euros

http://www.faunesauvage.fr/fspersonnalite/duquet-marc

https://queloiseau.fr/mes-livres/

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RICHES IDÉES POUR AMÉLIORER LES RÉCOLTES DU POTAGER

Joyce Russell s’est fixée des challenges à atteindre au plus vite et le premier d’entre eux étant de nourrir sa famille grâce à son jardin. Elle s’est prise au jeu et a élaboré différentes techniques améliorant son savoir-faire, en les consignant au fur et à mesure. Elle les a réunies dans un livre d’abord publié en anglais en 2019 « New Vegetable Garden Techniques » chez White Lion Publishing, suivi d’une traduction en français par Richard Denis en 2020 pour Delachaux et Niestlé « Nouvelles techniques au jardin potager ». Pour montrer l’importance du propos, elle déclare : « Ce livre est celui que j’aurais aimé lire lorsque j’ai commencé à cultiver des fruits et des légumes. Il m’aurait fait gagner du temps quand j’ai débuté la production biologique pour ma famille en cherchant à améliorer constamment mes pratiques. »

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Et Joyce Russell poursuit sans oublier de remercier son mari, Ben Russell, qui s’est montré assez habile pour photographier avec talent ses réalisations successives. Elle ajoute en guise de préface : « Certaines des techniques présentées ici sont le fruit de mes propres essais et observations. D’autres s’inscrivent dans une longue tradition. Celles évoquées trop brièvement dans des traités généraux sur le jardinage sont ici décrites étape par étape afin d’en faciliter la compréhension et la mise en oeuvre. Il est toujours plaisant de tirer le meilleur parti de son jardin. Cela ne signifie pas qu’il faille y passer plus de temps. Avec un peu d’expérience, il est même possible d’y travailler moins. Chaque jardinier trouvera dans ce livre une idée qui le concerne – qu’il cultive une petite plate-bande, qu’il souhaite produire des salades dans des pots, ou qu’il dispose d’un grand terrain et veuille y améliorer la pollinisation ou fabriquer des engrais végétaux. »

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Améliorer le sol. La réussite des cultures passent avant tout par la qualité du sol. Il ne faut pas se décourager si l’on hérite d’une mauvaise terre. Celle-ci est toujours amendable mais cela peut prendre du temps. Joyce passe en revue tous les paramètres de la fertilisation. Selon que votre sol sera sablonneux, argileux, limoneux, tourbeux, crayeux, à chacun son traitement. Joyce énumère les nutriments essentiels comme potassium, azote, phosphore, calcium, fer, manganèse, magnésium et dit comment les apporter. Et enfin les composts maison et le fumier qu’on va chercher à la ferme voisine ou au haras. Ces matières riches en éléments apportent ce qu’on appelle « l’humus bienfaiteur » et qui donne au sol la souplesse et la texture idéales.

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Fumure et importance du fumier. Pour Joyce l’apport de fumier au potager fait toute la différence. Et selon les plantes et les saisons, il y a différents moyens de l’utiliser. On découvre ainsi l’impact, les qualités ou les inconvénients du fumier frais. C’est un savoir qui s’affine par la pratique. Fumiers de cheval et de chèvre sont ses favoris car les nutriments y sont équilibrés et conviennent à la plupart des cultures. Elle mentionne aussi les crottes de lapin et les fientes de volaille mais déconseille vivement les déjections des chats et des chiens. Quant au purin de consoude maison, c’est le remède miracle. Car cette plante aux mille vertus récupère des sels minéraux dans les couches profondes du sol. Et grâce à un dispositif astucieux, Joyce en concentre les nutriments dont profitent les cultures.

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Améliorer le rendement. Joyce recommande au jardinier débutant qui envisage une culture potagère de commencer petit. On ignore en effet au début de cette pratique le temps important que demandent les gestes de l’entretien. Mais tout s’apprend. Et ce cahier de jardin qui livre geste après geste, en textes et en photos, les pratiques de base est fait pour cela. Et bien fait ! Sur près de 200 pages, les techniques s’étalent. Et certaines sont innovantes. Telle cette culture de pommes de terre en sacs. Il existe des sacs conçus à cet usage munis d’une ouverture à la base et dans lesquels on place les tubercules sur un lit de terre. Puis l’on ajoute de la terre par le haut au fur et à mesure de la pousse. L’explication donne envie d’essayer. Tout comme le jardin vertical qui réunit les salades et les plantes aromatiques.

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Confitures, pickles, conserves & conservation des graines. Après avoir transité sur la protection des plantes contre les maladies, les dégâts faits par insectes et mollusques, les stratégies pour tenir les oiseaux à distance, la protection contre le froid, la panoplie pour les tuteurages, est évoqué le rôle du jardinier pour favoriser la pollinisation si les insectes font défaut. Et enfin, pour la bonne bouche, c’est un panorama complet des moyens à mettre en oeuvre pour conserver les récoltes qui ne peuvent pas être consommées au temps de la production. On retrouve alors les recettes d’antan et des nouvelles liées à des pratiques récentes que Joyce Russell a glané de par le monde.

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http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/nouvelles-techniques-au-jardin-potager/9782603027110   24,90 euros

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