MANUEL DE RÉFLEXION POUR UNE ÉCOLOGIE FACILE

L’écologie en bande dessinée, pourquoi pas ! Surtout si l’on est guidé par Elise Rousseau qui, après des études de littérature et de philosophie, s’est engagée dans la protection de la nature et dans l’édition. Ses ouvrages, chez Delachaux et Niestlé notamment, parlent d’animaux, d’environnement et de biodiversité. Son dernier livre « L’éco-anxiété ne passera pas par moi » donne des conseils pratiques pour une écologie sereine et ludique.

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Gros coup de cafard. Elise Rousseau, la narratrice, et sa petite poule Cocotte ont fait de leur mieux pour mener la vie la plus écolo possible… et, pourtant, l’Amazonie flambe, les pôles fondent, les abeilles disparaissent et les politiques et industriels semblent s’en moquer. De cette impression d’impuissance naît un sentiment très contemporain : l’éco-anxiété. Quel sera le monde de demain ? Va-t-il s’effondrer ? Pourquoi personne ne réagit vraiment ? Sera-t-on contraint de manger Cocotte en nuggets pour survivre ? Devant la panique de sa petite poule, la narratrice va chercher les solutions les plus efficaces à la déprime environnementale : développement personnel, actions individuelles et collectives… car si l’autodestruction est possible, la survie et l’harmonie sont également envisageables ! Nos héroïnes cheminent ainsi vers une vie plus paisible, en agissant sur le réel, mais aussi en acceptant de n’être pas responsables de tout. Beaucoup d’humour et lecture dès huit ans.

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Les chiffres sont accablants et paraissent tous les jours dans les journaux (pas tous, certes !) et pourtant ni les hommes et femmes politiques, ni les industriels n’ont à ce jour trouvé les moyens de les réduire à des seuils acceptables. Alors Monsieur et Madame Toulemonde s’inquiètent et vont rejoindre Poune, Nono, Léa et Cocotte, les principaux personnages de la bande dessinée.

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Alors, un brainstorming est de rigueur ! Les personnages s’interrogent comme nous le faisons tous … si nous partageons leurs inquiétudes.

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Greta Thunberg vient à la rescousse. Son nom est évoqué, car cette jeune fille a su transcender les foules, surtout le jeune public, pour trouver des moyens adéquates dans un mouvement d’ampleur international.

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Alors le mot est lâché. Le psy convoqué par Elise Rousseau utilise une formule tendance. Devant tous les risques auxquels nous devons faire face, on parle désormais de « Eco-anxiété ». Ce n’est pas une maladie psychique, mais bien une souffrance collective légitime. C’est un fort stress lié à une prise de conscience qui se conjugue à un sentiment d’impuissance.

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En attendant d’avoir imaginé une solution collective mondiale, chacun doit trouver des moyens alternatifs pour ralentir notre impact sur l’environnement : moins consommer en réfléchissant sur la nécessité de nos achats, acheter local et bio quand c’est possible, prendre le temps de cuisiner des produits frais en privilégiant fruits et légumes, apprendre à bricoler pour réparer les objets plutôt qu’aller trop vite à la déchetterie….  Ceci est un début de liste. Il n’est pas interdit de l’allonger. A chacun ses idées !

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https://www.delachauxetniestle.com/livre/leco-anxiete-ne-passera-pas-par-moi    15,90 euros

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BOUQUETS D’AUTOMNE AU DOMAINE DE CHAUMONT-SUR-LOIRE

En 2020, du 9 au 13 octobre dernier, le Domaine de Chaumont-sur-Loire, Centre d’Arts et de Nature, a organisé la seconde édition de l’événement Quand fleurir est un art… consacré au végétal, avec la présentation de compositions florales de grands artistes, designers, décorateurs du végétal, français et étrangers  :  http://www.domaine-chaumont.fr/fr

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Le prince et la princesse Henri-Amédée de Broglie, derniers propriétaires du Château de Chaumont-sur-Loire, entre 1875 et 1938, étaient de véritables amateurs de plantes et entretenaient des collections d’orchidées, de plantes vertes exotiques et fleuries, qui leur valurent de nombreuses médailles et récompenses dans les concours horticoles français  :
http://www.domaine-chaumont.fr/fr/le-chateau/les-proprietaires-du-chateau/les-derniers-proprietaires-prives-du-chateau

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Il est important pour le Domaine de Chaumont de faire revivre cette époque et de permettre aux artistes et aux meilleurs fleuristes de mettre leurs savoir-faire et créativité au service d’un savoir-vivre exceptionnel, associant l’art et la nature au nom de la beauté. Dans les salles du château mises à leur disposition, les designers floraux interviennent et donnent libre cours à leur talent pour réaliser des installations florales contemporaines respectant l’esprit des lieux.

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Quelques intervenants cet automne. Gilles Pothier qui débute sa carrière à Lyon en reprenant un établissement qui devient en peu de temps l’une des adresses emblématiques de la ville. En 1990, il arrive à Paris pour prendre la direction d’une maison de grand renom « Moreux Fleuriste » dont il conforte la réputation. En 1997, il remporte le prix de champion du monde  https://blog.interflora.fr/art-floral/gilles-pothier-lart-floral-au sommet/. Puis Charline Pritscaloff qui est dans le milieu de la fleur depuis près de vingt ans. Elle est titrée Meilleur Ouvrier de France en 2011.
https://www.meilleursouvriersdefrance.org.

Aussitôt après, elle crée sa boutique, puis une autre en 2016, dans Orléans, sa ville d’origine : https://charlinefleurs.com

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Et encore Pascal Mutel pour qui le design floral est avant tout un art vivant. En plus de vingt ans il a su imposer son style en devenant une référence dans la création de bouquets et décors à base de végétaux. Chaumont dit de lui qu’il a réussi à dynamiser un métier un peu assoupi pour faire de chaque composition un moment privilégié du quotidien, et même un « moment de réenchantement ». Il est Président de la Chambre syndicale des Fleuristes d’Ile-de-France et de l’Ecole des Fleuristes de Paris   https://www.pascalmutel.com

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http://www.domaine-chaumont.fr/fr/actualites/splendeurs-d-automne-1

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LES JARDINS & LE DON DE L’ÉMERVEILLEMENT

Donatienne de Séjournet, licenciée en histoire de l’art et passionnée de jardins, associée au photographe César Garçon, vient de signer aux Editions Ulmer un excellent livre « La Belgique des Jardins » qui présente 34 jardins qu’elle considère incontournables. Voici pour la fin de l’année l’ouvrage cadeau par excellence pour les amateurs de jardins et les amoureux de la Belgique.

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« A la différence d’une oeuvre d’art, l’histoire d’un jardin n’est jamais close, car il est, comme l’a défini la Charte de Florence en 1981, un monument vivant qui s’inscrit dans la durée. Il se conçoit pour ne se révéler que bien plus tard. Son incessante évolution en fait une oeuvre fragile et perpétuellement inachevée, où chaque vision se saisit dans l’instant. » Ainsi commence l’introduction de Donatienne de Séjournet. Elle ajoute un peu plus loin que César Garçon a pris le temps de parcourir les 34 jardins au fil des saisons, de les observer et de les comprendre avec patience dans l’attente du crépuscule. Chacun d’eux étant à sa façon l’expression de la culture et de la créativité d’une époque, de propriétaires, de paysagistes et de jardiniers qui n’ont pu résister au plaisir de créer, de concevoir, de jardiner ou encore de laisser l’empreinte de leur passage et de leur temps. Voici quelques images tirées du livre. Deux d’entre elles présentent un pli en leur milieu car elles sont publiées en double page et cela se voit sur la photo.

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FREŸR dans sa vision sauvage. Entre deux courbes de la Meuse, au pied d’un amphithéâtre de falaises et de forêts, Freÿr fait partie de ces lieux immuables qui ont traversé, comme par miracle, les siècles au sein d’une même famille. Sept siècles au cours desquels tant d’énergie et de talent se sont succédés pour aménager, embellir et prodiguer des soins permanents. Le long du fleuve, entre Waulsort et Dinant, le château de Freÿr de style Renaissance et ses jardins formels en terrasse offrent avec les falaises sur l’autre rive un spectacle éblouissant et sans comparaison.

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FREŸR dans sa vision classique. Dès le XVIème siècle, le château féodal est reconstruit dans le style Renaissance mosane en un quadrilatère renforcé de tourelles et remanié ensuite pour devenir cette résidence d’été d’esprit XVIIIème que l’on connait maintenant. Vers 1760, réaménagement des jardins de part et d’autre de la demeure familiale à partir d’une longue terrasse qui longe le fleuve. L’aile sud du château est abattue ensuite pour ouvrir sur cour d’honneur et jardin axés sur un bassin octogonal. Les modifications ultérieures on fait naitre des quinconces de tilleuls et deux longs plans d’eau autour desquels à la belle saison sont disposés trente-trois orangers entretenus avec passion et savoir-faire depuis très de trois cents ans.

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CHÂTEAU D’OOSTKERKE. Parmi les jardins, il y a ceux qui se conçoivent comme les antichambres du paysage en s’y intégrant en parfaite harmonie. A quelques kilomètres de Bruges, la propriété d’Oostkerke semble se fondre dans l’étendue des polders qui l’entourent depuis des générations et pendant des siècles. Il y a une centaine d’années, l’ensemble des bâtiments est transformé. Secondée par son mari passionné d’art flamand, Allison Roebling tient aussi à y aménager des jardins. Séduite par la veine anglaise de l’Art and Crafts, elle fait appel à la paysagiste néerlandaise Mien Ruys dont le père est très connu pour ses qualités de pépiniériste. L’occupation allemande et les inondations de 1944 ne laissent pas trace de ce premier jardin. Après la guerre, on repart pour un nouveau projet d’aménagement. Les deux femmes redonnent vie aux abords meurtris par le conflit mondial afin de retrouver ce paysage séculaire d’arrière-pays où les peupliers finissent par s’incliner sous la force des vents maritimes. D’autres paysagistes ont continué l’ouvrage sous l’oeil attentif et avisé des châtelains actuels. Et l’on découvre dans les parcelles protégées du vent des jardins clos où fleurissent à différents moments de l’année des mixed-borders à l’anglaise, des rosiers lianes, grimpants et buissons qui s’appuient sur murs et toitures avec beaucoup d’élégance.

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FONDATION KREFTENBROECK. Au creux d’un petit vallon près de Bruxelles, dans un quartier résidentiel de Rhode-Saint Genèse, l’Arboretum de Kreftenbroeck est le résultat de toute une vie d’amateurs de jardins comme aimaient le souligner Etienne et Rose-Marie Van Campenhout. Son histoire a commencé au début des années 1980 par le coup de foudre de ceux-ci pour une jolie ferme en ruine qui dépendait autrefois de l’abbaye de la Cambre et qu’ils ont restaurée. Grace à l’acquisition de parcelles nouvelles, ils ont pu coloniser le fond de la vallée marécageuse et la colline adjacente. Et introduire beaucoup d’arbres et d’arbustes suivant en cela les avis de Robert et Jelena de Belder, connus pour leur science et l’énergie dépensée à l’Arboretum de Kalmthout, berceau européen des Hamamelis, également présenté dans le livre. Parmi les intervenants récents qui ont participé au développement de ce nouvel arboretum, il faut citer Jacques Wirtz qui a imaginé d’encercler de trois haies (photo ci-dessus) un cèdre de l’Atlas. Taillées à des hauteurs légèrement différentes, celles-ci forment les gradins d’un amphithéâtre qu’il suffit de traverser pour découvrir la vallon au-delà.

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HERKENRODE & WESPELAAR. Rares sont aujourd’hui les botanistes, les dendrologues et les amateurs d’arbres qui ne connaissent pas ou n’auraient pas entendu parler du Domaine de Herkenrode et de l’Arboretum de Wespelaar. Plus de 10.000 arbres et arbustes plantés par Philippe de Spoelberch, au cours des cinquante dernières années, en font une des plus riches et intéressantes collections botaniques privées de plantes ligneuses d’Europe. Visites couleurs d’automne jusqu’au 15 novembre. Voir : https://arboretumwespelaar.be/FR/    Le site internet de Wespelaar constitue un document exceptionnel qui, une fois connu, donne une envie irrépressible de faire en ces lieux une visite mémorable.

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JARDINS SECRETS EN TERRASSE. Il est regrettable que ce jardin ait souhaité rester dans l’anonymat tant le mélange de plantes et d’atmosphères est riche, à la fois simple et du meilleur goût. Ses fondateurs ont toujours évolué dans le monde de l’art des jardins. Mais ils sont si nombreux à Waterloo ! Alors, on se suffira du livre qui, sur dix pages, déroule un texte savoureux, riche de détails botaniques et historiques. Tant de précisions laissent penser que Donatienne de Séjournet connait les lieux dans ses moindres détails. Elle en témoigne en citant les différents intervenants qui ont participé à la création sur une vingtaine d’années. Un détail toutefois tient en haleine. Il évoque cette haute muraille qui masquait l’environnent paisible se trouvant au delà. Plutôt que la démolir, il fallait trouver une solution audacieuse qui fut révélée par la découverte chez un antiquaire d’une immense ogive de pierre néo-gothique. Aussitôt acquise, aussitôt montée et rythmée par des piliers qui terminent un appareillage soigné. Photo ci-dessus au meilleur moment de la floraison conjointe de glycines japonaises ‘Macrobotrys’ à grappes géantes et orangers du Mexique (Choisya ternata).

Au fil des pages, on entre dans l’intimité de grands domaines qui ont fait de la Belgique une nation de jardiniers avec Beloeil, Annevoie, Laeken, Hex, Attre et Leeuwergem. Et l’on croise les noms de personnages prestigieux de ce monde des jardins : René Pechère, Pierre Culot, Jacques Wirtz, Sybille d’Ansembourg (soeur de Philippe de Spoelberch), Michel Delvosalle, Louis Lechat, Guy Vandersande, Francis Peeters, Benoît Fondu, Dries van Noten et Erik Dhont, ce paysagiste qui use du végétal comme un sculpteur de la pierre.

https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/la-belgique-des-jardins-764-cl.htm   39,90 euros. En librairie le 22 octobre 2020

SINGULIÈRE EXPOSITION AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE TOURS

Le musée des Beaux-Arts de Tours, installé dans l’ancien palais des Archevêques, figure parmi les sites majeurs du Val de Loire. Ses collections renommées, notamment un exceptionnel ensemble de Primitifs italiens, en font un des plus riches musées de France. Monument historique, le musée est constitué d’édifices qui se sont succédés de l’Antiquité au 18ème siècle, dont tours et remparts gallo-romains. Ses souterrains, construits avec des remplois de nombreux édifices de la ville antique (frises, fûts de colonnes, entablements…) abritent la plus belle inscription lapidaire à la gloire des Turons  « Civitas Turonorum Libera » pour témoigner que la cité de Turons bénéficiait d’un statut de liberté. Et c’est en ce lieu que vient de commencer une exposition qui durera jusqu’au 4 janvier intitulée « Immortels, Petits arrangements avec la mort » dont voici cinq peintures.

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Il faut profiter de cette exposition « de poche », pour reprendre les mots fournis par le musée, pour visiter bien sûr l’ensemble des étages et des salles avant de s’enfoncer dans la pièce réservée aux oeuvres liées à la fin de vie selon trois thématiques : La mort dans la mythologie et la religion catholique, la garde du souvenir par devoir de mémoire et l’illustration des tombeaux et catafalques. Ouvert tous les jours sauf les mardis : http://www.mba.tours.fr/actualite/338/82-immortels.-petits-arrangements-avec-la-mort.htm
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La Résurrection de Lazare, vers 1750, par Franz Christophe Janneck, huile sur cuivre. La résurrection de Lazare est le dernier miracle de Jésus. Appelé par Marthe et Marie, soeurs du défunt, Jésus ramène Lazare de Béthanie à la vie quatre jours après son enterrement. Dans une mise en scène très théâtrale, le mort, livide, se redresse dans son tombeau, les deux mains attachées par des bandelettes et le suaire le couvrant à demi. Ce miracle est l’un des plus populaires de l’art chrétien car il est considéré comme un gage de réalité de la résurrection de tous au moment du Jugement dernier.

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Vanité, XVIIème siècle, France, huile sur toile de la Collection Cathelineau acquise en 1858. Une vanité est une catégorie de nature morte dont la composition allégorique suggère que l’existence terrestre est vide, vaine et la vie humaine de peu d’importance. Le genre naît dans les années 1620 aux Pays-Bas, dans une atmosphère religieuse et intellectuelle marquée par un sentiment de précarité. Le monde parait alors instable, frustrant et les artistes vont chercher à exprimer la fragilité de l’homme. Le terme est inspiré d’une citation de la Bible (Ecclésiaste) « Vanité des vanités, tout est vanité ». Les pièces d’orfèvrerie, le verre à vin, les livres, la partition musicale, le luth retourné évoquent la futilité des possessions terrestres.

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Le Moine fossoyeur, 1867, par Alphonse Muraton, huile sur toile. Don de l’artiste en 1868. Ce tableau de grand format (220 x 149 cm) est une des oeuvres les plus célèbres de l’artiste tourangeau. Après l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, Muraton revient dans sa ville natale à l’âge de 30 ans pour y faire carrière. Et entre 1867 et 1869, l’artiste s’illustre au Salon par plusieurs scènes religieuses inspirées par la peinture espagnole qui nous place face à l’éternelle interrogation de l’Homme devant le mystère de la mort. La pose du moine n’est pas d’ailleurs sans rappeler le célèbre Penseur de Rodin, de 1903. On peut y voir aussi le témoignage d’une pratique funéraire aujourd’hui abandonnée : l’enterrement des défunts à l’ombre de la croix, près des églises, dans l’espoir de renaître plus vite au Paradis.

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Chambre mortuaire de Gambetta, copie dans les mêmes dimensions par G. Cordier, d’après une huile sur toile de Jean-Charles Cazin. Acquise par Tours en 1925. Léon Gambetta fut une personnalité importante de la IIIème République. Sa mort, à son domicile de Sèvres en 1882, crée une vive émotion. Comme il est d’usage à l’époque lors du décès d’un « grand homme », artistes et photographes se succèdent pour garder un souvenir de la chambre du défunt. Proche de Gambetta, le peintre Jean-Charles Cazin immortalise ainsi la chambre après la levée du corps. Le lit défait et le drapeau couché parlent du vide, du deuil, de l’abandon.

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Eugène Bossard sur son lit de mort, 1880, par Ferdinand Pitard, huile sur toile. Eugène Bossard, Peintre formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Tours, Eugène Bossard meurt à l’âge de 27 ans alors qu’il prépare le concours pour le Prix de Rome. Ferdinand Pitard qui l’a sans doute rencontré dans le milieu artistique tourangeau brosse son portrait sur son lit de mort. Dès le XVIème siècle, la pratique du « dernier portrait » consiste à fixer les traits du défunt, soit sur son lit de mort soit dans son cercueil, afin de garder un ultime souvenir. Le masque mortuaire, l’image peinte ou photographiée, reste le plus souvent dans le cercle familial ou amical. Les oeuvres produites montrent le plus souvent une image apaisée de la mort. Et les défunts paraissent presque toujours plus jeunes, comme idéalisés. Ils semblent dormir.

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http://www.mba.tours.fr/actualite/338/82-immortels.-petits-arrangements-avec-la-mort.htm

PARFAIRE SES CONNAISSANCES BOTANIQUES

Les plantes sont partout autour de nous. Apprendre à les connaître est un pas indispensable dans la découverte et la compréhension du monde. Elles forment la base des écosystèmes terrestres qui nous accompagnent au quotidien, nous soignent, nous nourrissent, nous permettent de respirer, bref de vivre. Depuis le début des temps l’homme a appris à repérer les plantes qui pouvaient lui être utiles et, à l’inverse, celles à éviter quand il avait découvert leur dangerosité. Puis, dans l’Antiquité, des hommes se sont intéressés à l’étude des plantes dans leur ensemble, comme le célèbre philosophe et scientifique grec Théophraste (371-288 av. J.C.), considéré comme un des pionniers d’une nouvelle discipline en sciences naturelles : la botanique.

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Pour accompagner les chercheurs et les amateurs de botanique, ou tout simplement les amis des parcs et jardins, il faut signaler un nouveau livre traduit et publié par Ulmer « Connaissances botaniques de base en un coup d’oeil », production de scientifiques du Jardin botanique de Fribourg en Suisse. Voici un ouvrage qui aborde la botanique par la connaissance des familles de plantes. Ce livre très bien illustré (photos, schémas, graphiques, dessins, plans et coupes légendés) permet un apprentissage visuel rapide de 300 espèces largement répandues dans nos régions. Rigueur scientifique assurée. Voici quelques exemples tirés des pages.

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https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/connaissances-botaniques-de-base-en-un-coup-d-oeil-40-familles-de-plantes-d-europe-centrale-756-cl.htm   Parution le 3/9/2020 – 29,90 euros.

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Famille des Orchidacées. Une famille importante où l’on rencontre Orchis, Dactylorhiza, Gymnadenia, Epipactis, Ophrys en forêts, montagnes, marais, prairies maigres. Il s’agit d’espèces herbacées produisant des rhizomes ou des tubercules au niveau des racines. Une symbiose avec les champignons du sol est indispensable au développement des plantules. La capsule libère de très nombreuses graines de taille minuscule.

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Famille des Joncacées qui réunit joncs et luzules, c’est à dire Juncus et Luzula, vivaces et munies de rhizomes ou encore annuelles. Habitats préférés : forêts, montagnes et marais. Tige cylindrique remplie d’une moelle spongieuse. Les feuilles sont plutôt rapprochées du bas des tiges. Les feuilles des luzules sont planes mais souvent cylindriques ou absentes chez les joncs. Fleurs petites, le plus souvent hermaphrodites et réunies en inflorescences très ramifiées.

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Famille des Saxifragacées. Saxifrages (Saxifraga) et dorines (Chrysosplenium) en font partie. Ce sont des herbacées vivaces ou annuelles qu’on rencontre en forêts, montagnes, marais, prairies maigres et qui sont faciles à installer dans les jardins et les rocailles. Les feuilles de texture épaisse sont le plus souvent alternes et parfois associées en rosettes basales. Fleurs réunies en inflorescences terminales.

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Famille des Violacées. Les violettes et pensées, réunies dans le genre Viola, en sont les représentantes les plus connues. A l’exception des zones marécageuses, elles trouvent leur bonheur à peu près partout. Les jardins les accueillent depuis très longtemps, autant avec les espèces sauvages que les cultivars du commerce aux couleurs riches et variées. Ce sont des plantes herbacées vivaces qui supportent les basses températures. L’industrie cosmétique et la parfumerie les utilisent souvent.

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Famille des Onagracées. Dans nos régions, c’est surtout les genres Epilobium (épilobe) et Oenothera (onagre) qui représentent cette famille. Quand on a vu une prairie humide de basse, moyenne ou haute altitude d’Epilobium angustifolium sur des surfaces de plusieurs ares, on est conquis par sa puissance et son élégance. La floraison d’été rose ou rouge, parfois blanche, devient inoubliable. C’est une plante herbacée vivace facile à transposer au jardin. Quant aux onagres à fleurs jaunes, elles sont comestibles et appréciées en médecine traditionnelle.

https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/connaissances-botaniques-de-base-en-un-coup-d-oeil-40-familles-de-plantes-d-europe-centrale-756-cl.htm    29,90 euros

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