COMME UNE IDÉE DE PARADIS SUR TERRE

Alors, si vous avez une envie de Paradis, enfilez vos bottes et suivez Damien Dekarz dans ses jardins ou plus simplement, pour commencer, accompagnez-le dans ses livres et sur sa chaine YouTube « Permaculture, agroécologie, etc. »  Il vous donnera le virus (tiens, c’est un mot de saison !) de la nature qui nourrit de fruits, de légumes, de graines et de feuilles. En quelques mots d’un espace de cultures en liberté et de récoltes façon Robinson Crusoe. Sauf que Damien, après avoir observé la nature depuis son enfance, a mis au point un carnet de bord et en a fait un livre aux Editions du Terran « La forêt comestible ».

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La forêt comestible est un modèle d’agroforesterie qui imite les forêts sauvages. On pourrait tout aussi bien utiliser les termes de jardin-forêt, forêt-fruitière, forêt nourricière, verger multi-étagé. Lorsque Damien déclare que la nature aspire à devenir forêt, il veut simplement dire que si on laisse une parcelle de terre sans intervention humaine, au bout d’une vingtaine d’années la zone laissée libre de son sort sera devenue une jeune forêt avec des arbres de tailles différentes, des buissons, des champignons, des lianes. Alors pourquoi ne pas s’inspirer de ce que la nature nous montre ! Et laisser la vigne grimper sur le pommier à côté du noisetier, des framboisiers, des fraisiers, des pleurotes. Il propose dans son livre d’expliquer un mode de production alimentaire qui utilise l’élan naturel tout en introduisant des arbres et autres plantes comestibles. Un challenge bien plaisant à découvrir sous sa conduite.

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A travers le texte, les photos et les dessins qui animent ce livre, vous trouverez des propositions pour des projets sur de petits terrains urbains comme pour de plus grands à établir à la campagne. Et selon vos envies, vous pourrez choisir des cultures bien organisées et contrôlées ou une approche plus libre et en apparence déroutante. Vous pourrez privilégier la flore et la faune sauvages ou encore envisager de tenter des cultures exotiques. Le livre abonde d’exemples variés car Damien a expérimenté ses techniques sous différents climats français et même au Pérou et au Maroc.

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Avant de démarrer un projet, il est primordial d’observer le lieu attentivement et de se rendre compte des éventuelles ressources déjà en place. Quand elles auront été identifiées, il faudra se poser la question de leurs impacts sur le terrain en fonction de ce que l’on souhaite faire. On découvrira ainsi les composants de la flore, de la faune, de la présence de l’eau, du voisinage et de ses nuisances éventuelles, du climat régional et du microclimat local, des activités passées (en terme de pollution) et de la richesse du sol en creusant quelques trous pour observer la présence d’humus, de cailloux, d’argile, de sable. Le livre précise ces points.

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Autres questions avant de se lancer : combien de temps par semaine pouvez-vous consacrer à votre forêt comestible ? idée de vendre des fruits ou seulement une production familiale ? plantes à fructification rapide mais à vie brève ou des arbres qui seront longs à produire mais qui pourront alimenter vos enfants et petits-enfants ? faudra-t-il prévoir une parcelle pour un potager, à condition d’avoir de l’eau pour l’arrosage ? D’autres questions se posent et Damien les étudie pour vous et livre ses solutions.

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Après avoir étudié les effet du paillage (on parle aussi de mulch) qui est une couverture avec un manteau de paille, de feuilles sèches ou d’autres matières et qui sert à maintenir l’humidité du sol, protéger du froid comme du vent, fertiliser le sol, l’auteur théorise avec un dessin sur la hauteur et les dimensions des espèces à introduire et la façon de les faire cohabiter. Il est important de profiter des connaissances d’une personne expérimentée pour se mettre à l’abri de déconvenues.

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Même s’il est court, le chapitre réservé au greffage est très bien fait car il dit l’essentiel de la technique. Il intéresse les essences fruitières : abricotier, amandier, pêcher, poirier, prunier, pommier en donnant des noms de porte-greffe et leurs caractéristiques végétatives. Puis il est suivi par la nécessité de la taille. Dans la nature, les arbres donnent des fruits, certes modestes, sans intervention humaine. Damien expose ses idées sur ce point.

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Après la greffe, Damien passe aux autres façons de multiplier des végétaux. Il rappelle qu’il a beaucoup semé de noyaux d’arbres fruitiers dès l’année 2009, à la grande surprise et étonnement de ses amis et voisins. Beaucoup pensent en effet que seuls les arbres fruitiers greffés peuvent fructifier. Cela est faux. Il explique ce qu’il faut espérer des plantes selon la méthode utilisée. Parallèlement à la lecture des livres, il faut visiter les sites internet indiqués ci-dessous. C’est un plaisir de voir Damien Dekarz parler de ses travaux au fil des saisons.

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https://www.terran.fr/la-foret-comestible.html
15 euros, en vente depuis novembre 2020

http://www.lagraineindocile.fr/search/label/L’asso

http://www.permacultureetc.com/

TOMATOPHILES : UN GUIDE COMPLET À DÉCOUVRIR !

L’éditeur Nature Delachaux et Niestlé a confié à Pascal Antigny le soin d’établir une compilation illustrée de la tomate. Résultat : un livre épais et solide qui présente 250 variétés de tomates, chacune photographiée en gros plan ainsi que coupée en deux ou en quatre segments pour juger de la disposition des graines et de la texture de la chair. Pascal Antigny collectionne les tomates depuis 1985 et près de 4000 variétés sont passées entre ses mains dans son potager de l’Aisne. L’une d’entre elles porte même son nom « Pascal de Picardie ». Il a créé l’association « Cultive ta rue » et oeuvre à promouvoir la végétalisation urbaine et la protection des variétés anciennes.

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C’est bien la star de l’été ! Importée du Mexique par les conquistadors espagnols au XVIème siècle, la tomate est devenue au fil du temps le produit phare de nos assiettes estivales et de nos potagers. Rouge, jaune, verte, noire, ronde, aplatie, côtelée, pruniforme, ses caractéristiques sont multiples, tout comme le sont les anecdotes qui accompagnent sa diffusion. Pour chacune des 250 variétés présentées (c’est mieux de dire cultivars !), l’auteur évoque son origine quand c’est possible, l’aspect du feuillage et du fruit et tout naturellement sa meilleure utilisation. De nombreux conseils pour préparer les graines, cultiver les plants, éloigner maladies et parasites sont également proposés.

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La tomate est une plante herbacée vivace à l’état naturel sous climat tropical, de l’Equateur au nord du Chili. En zone tempérée, comme la nôtre, elle est cultivée selon un cycle annuel avec semis des graines au chaud en février-mars, récolte des fruits à partir de mai-juin, selon la chaleur qu’on lui apporte, jusqu’aux premières gelées de l’automne. Son système racinaire est puissant et très ramifié. Il peut s’enfoncer jusqu’à un mètre en terre riche et souple pour y puiser ses ressources. A défaut d’une telle qualité de terre, des jardiniers couvrent le sol de paillage (humus broyé) au pied des plantes, en complément alimentaire pourrait-on dire, au fur et à mesure où il se tasse et s’appauvrit.

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La propagation de la tomate en France et au nord de l’Europe prend de l’importance un peu avant 1800. Les Provençaux l’apportent à Paris lors de la Fête de la Fédération en 1790 où trois restaurateurs marseillais la font déguster. Les maraîchers parisiens se sentent contraints de répondre à la demande qui s’en suit. La tomatomania prend un premier élan en France, Belgique, Pays-Bas et même en Russie où les agriculteurs de ces pays en produisent de grandes quantités. Vingt ans plus tard, la tomate retrouve l’Amérique quand Thomas Jefferson la découvre lors d’un séjour en France et il la cultive à son tour, puis la fait déguster à ses invités. Pascal Antigny aime le côté historique de ce légume-fruit et il nous abreuve de détails croustillants.

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Pascal Antigny fait aussi oeuvre de pionnier quand il donne le processus de récolte des graines afin d’obtenir sa propre semence. Peu d’ouvrages de vulgarisation présentent la méthode. Et avec lui, tout semble facile. Il encourage les amateurs à s’engager dans l’aventure en montrant des photos des meilleurs gestes pour extraire les graines des tomates qu’on aimerait reproduire et leur placement « en fermentation », le rinçage qui doit suivre, le séchage et la conservation. C’est d’une bonne conservation des graines que dépendra votre succès l’année suivante.

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Pour les amateurs de tomates-cerises, si utiles pour les apéritifs, Pascal Antigny recommande le cultivar Medovaya Kaplya. En voici la présentation. Fruit à forme variant de piriforme à ronde. Chair très sucrée à parfum d’agrumes. C’est l’une des meilleures cerises. Plante très grande, à longue production. Origine : Russie. Poids : 15 à 20 g. Couleur : jaune orangé. Maturité : mi-saison. Feuillage : régulier. Forme : variable. Utilisation : salades.

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Ci-dessus : Riccio di Parma. C’est un cultivar très ancien originaire de la région de Parme en Italie. Fruits à chair très ferme, de 300 grammes et plus, à bonne et forte saveur. Excellente pour la cuisson. Plante très productive.

Ci-dessous : Zapotec Brown Flesh. Ce cultivar porte le nom de la civilisation amérindienne qui a prospéré dans la vallée de l’Oaxaca, au Mexique. Fruits très côtelés, ayant parfois une forme torturée, de 150 grammes et plus. Chair juteuse, très aromatique. Abondante et longue production. Très bien en salade.

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https://www.delachauxetniestle.com/livre/guide-des-tomates
24,90 euros, parution avril 2021
https://www.youtube.com/watch?v=yK17NzyRuaY
https://www.youtube.com/watch?v=XgrXzQRTG-k
https://tomatomania.com/

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RENCONTRE AVEC LES JARDINS AGRO-FORESTIERS DU FUTUR

La forêt-jardin est devenue un élément incontournable des productions qui font les yeux doux à la permaculture. Elle consiste à associer au même endroit plusieurs types de plantes de hauteurs différentes. On retrouve alors sur une même parcelle de grands arbres comme cerisiers, noyers, châtaigniers… de petits arbres comme amandiers, sureaux, mûriers… des arbustes comme groseilliers, noisetiers, vignes… et d’autres espèces dont on peut espérer trouver un profit pour se nourrir. Bien menée, cette technique d’agro-foresterie permet d’obtenir des récoltes abondantes si l’on en croit les enseignements et les essais d’Antoine Talin et de Jean-Philippe Beau-Douëzy. Les Editons Ulmer leur offrent une tribune en publiant actuellement leurs travaux dans un livre « Forêt comestible & Haie fruitière. 19,90 euros.

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Antoine Talin : « C’est avec le rêve d’une forêt comestible partagée que j’ai quitté Grenoble en 2013 pour m’installer dans la Drôme et y expérimenter différentes formes de jardins agro-forestiers. Mon approche n’est pas celle d’un scientifique qui chercherait à démontrer une hypothèse, mais plus celle de l’artiste qui cherche à exprimer l’harmonie, de manière presque intuitive, celle du jardinier qui se laisse surprendre par le vivant ». Antoine se défend de vouloir enseigner comme un gourou ! Il souhaite transmettre à travers son livre une méthode pour explorer et cultiver l’héritage des prochaines générations.

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La première étape du projet consister à préciser l’intention ou le rêve qui vous anime. Qu’attendez-vous de votre futur jardin agro-forestier ? Aura-t-il une fonction d’agrément ? Si le beau est essentiel pour vous, la marge est vaste. Votre jardin sera un loisir, donc pas de règles trop strictes. Souhaitez-vous plutôt un jardin vivrier ? Ou sera-t-il orienté vers la régénération de l’espace si les occupants précédents ont utilisé trop de pesticides ?On peut aussi s’interroger sur une dimension économique en vendant ou en échangeant une partie de la production. Antoine Talin vous accompagne dans les réponses à fournir à ces questions.

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Organiser le jardin pour définir la trame du paysage. Cette trame tend à trouver un espace aux différents éléments du projet, même si ce dernier va s’affiner et évoluer au fur et à mesure de l’installation. Antoine déclare définir différents scénarios dans lesquels il dispose les éléments structurants comme brise-vent, cabanons, abris, gestion de l’eau, cheminements. Cela l’aide à explorer différents possibles pour trouver le meilleur compromis entre les spécificités du terrain, ses objectifs et les ressources disponibles. Par une série de questions-réponses, en bon maître de stage qu’il est pour des organismes de formation, et des croquis, les réponses vont immanquablement se mettre en place. Ne pas hésiter à passer du temps sur ces analyses de situation car elles évitent des erreurs aux débutants.

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Et la mise en oeuvre pour terminer. On aborde le concret avec des exemples de plantations. D’abord la haie fruitière tous terrains, qu’il nomme avec humour 4×4, pour terrains peu fertiles, présumée résistante au sec et au froid. Puis la haie brise-vent, mellifère en toute saison puisque nous sommes tous tenus de penser à nourrir les abeilles et autres pollinisateurs. Ensuite la haie des vignes et des poules car elle convient à un parcours de volailles qui se régalement de fruits tombés tout en enrichissant le sol en azote et en phosphore. Deux autres proposions suivent. Et enfin la deuxième moitié du livre présente ce que l’auteur nomme les facteurs limitants, la forme des plantes et tout ce qu’il est utile de connaitre quand on veut se faire jardinier. Voici donc un livre très complet présenté de manière bien inhabituelle. Il ne faut pas se décourager, mais plutôt entrer dedans avec soif d’apprendre.

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https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/foret-comestible-haie-fruitiere-creer-un-jardin-nourricier-multi-etage-742-cl.htm  19,90 euros

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CHANGEMENT CLIMATIQUE : LA RÉPONSE DE PIERRE NESSMANN

Avec le réchauffement climatique, nos jardins connaissent de fréquents épisodes caniculaires ainsi qu’une raréfaction de l’eau pour les arrosages. Afin de s’adapter à ces changements, le jardinier doit réfléchir et modifier sa gamme de plantes et la conception des massifs. Quels végétaux vont s’avérer tolérants aux nouvelles conditions de vie dans les jardins ? Le paysagiste Pierre Nessmann, par ailleurs rédacteur-en-chef adjoint du magazine Rustica Pratique, a étudié la question et il livre des solutions dans un nouveau livre « Mon jardin s’adapte au changement climatique »  publié le mois dernier chez Delachaux et Niestlé, l’Editeur Nature.

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L’adoucissement des températures provoque deux types de réaction. Le premier naturel s’applique à la flore depuis des millénaires. Selon leur rusticité, les végétaux se sont adaptés à des zones climatiques spécifiques. Lorsque le climat ne leur convient plus, les espèces concernées migrent et disparaissent progressivement pour aller s’installer ailleurs. Elles sont progressivement remplacées par d’autres végétaux, effets des semis naturels. Cette évolution de la flore locale est lente. On la remarque à peine si l’on est pas préparé à l’observer. Quant au second, il est le résultat de l’intervention humaine. Pierre Nessmann fait remarquer que nous avons pris l’habitude de voyager pour découvrir des contrées exotiques chaudes qui utilisent des plantes xérophiles. Les nouvelles créations s’en inspirent. C’est ce qu’il développe sur près de 150 pages. Ses propos sont illustrés par des photos fort éloquentes, dont la plupart viennent des collections de Brigitte et Philippe Perdereau, des spécialistes dans ce domaine. En voici une petite sélection.

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Pour exposer le moins de surface foliaire aux rayons du soleil, le feuillage de certaines espèces, comme les yuccas, s’est fait très étroit, voire même inexistant pour les cactées. Quant aux opuntias, ils vivent en été sur leur réserve d’eau constituée à la période des pluies dans leurs raquettes.

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Un sol recouvert de végétation, ici avec diverses espèces de thyms et leurs variétés à feuilles d’aspect laineux, joue le rôle de paillage végétal. A cela deux avantages immédiats. Le paillis évite le battage de la terre par la pluie et économise au jardinier le pénible travail de binage et désherbage.

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Pour en revenir aux cactées, les feuilles participant à la déperdition d’eau ont, au fil du temps, évoluées pour devenir des épines. Associées au duvet, elles servent de protection contre les rayons du soleil, en diffusant une ombre légère sur l’épiderme.

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Les bons élèves du jardin sec. Artichaut : Cynara scolymus. Boule azurée : Echinops ritro. Coquelourde des jardins : Lychnis coronaria. Cinéraire arbustif : Brachyglottis greyi. Erigéron : Erigeron karvinskianus. Euphorbes : la plupart des espèces dont Euphorbia myrsinites. Epiaire oreille d’ours : Stachys byzantina.

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D’autres bons élèves. Hébé arbustive : Hebe vernicosa. Hébé arbustive : Hebe brachysiphon. Immortelle d’Italie : Helichrysum italicum. Baton du diable : Kniphofia uvaria. Phlomis : Phlomis russeliana. Pérovskia : Perovskia atriplicifolia. Panicaut : Eryngium planum. Chardon des Alpes : Eryngium alpinum. Et ci-dessous : la plupart des bambous

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https://www.delachauxetniestle.com/livre/mon-jardin-sadapte-au-changement-climatique

19,90 euros 

LES CUEILLETTES GOURMANDES D’AURÉLIE VALTAT

Il est heureux de constater que notre époque retrouve le chemin d’une alimentation saine et simple. A ce titre, les Editions Ulmer offrent à de nombreux auteurs et autrices le bonheur de s’exprimer sur leurs recherches personnelles en présentant leurs recettes. Certes, beaucoup d’entres elles sont inspirées d’un savoir-faire déjà éprouvé. Mais ils les formulent autrement, comme le fait Aurélie Valtat dans son premier livre « La cuisine des arbres » paru le mois dernier. Aurélie a choisi de faire découvrir les saveurs de 40 arbres et arbustes comestibles communs dans nos régions. Elle en parle très bien sur son blog qu’on peut retrouver grâce au lien suivant :  https://www.aromatips.be/la-cuisine-des-arbres-mon-premier-livre/  

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Pour Aurélie Valtat  « Il y aura toujours un arbre comestible près de chez vous. On le sait peu, mais la grande majorité de nos arbres se mangent. Comestible n’est pas toujours synonyme d’appétissant. C’est là le but de l’ouvrage : faire découvrir les produits d’arbres qui ont le meilleur goût et sont les plus faciles à préparer ». Elle pense au châtaignier, au pommier, au figuier, au noyer ou à l’abricotier dont nous consommons régulièrement les fruits. Mais il est d’autres parties de ces arbres bien connus de nous  qui se consomment également tels les amandons amers du noyau d’abricot, les feuilles de figuier et celles de noyer qui se retrouvent en cuisine. Elle ajoute plusieurs fructifications sauvages : celles du prunelier, de l’églantier ou du cormier. Voici quelques recettes tirées du livre.

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Pesto forestier vegan. Variante vegan du classique pesto génois à préparer de préférence, pour Aurélie, avec des feuilles de tilleul et d’aubépine agrémentées de feuilles de capucine et de basilic pour relever le goût. Elle précise que les graines et la levure maltée grillée remplacent avantageusement le goût du parmesan. Et ajoute que le pesto est meilleur fraîchement préparé et qu’on le se sert froid sur les pâtes. C’est le reste des ingrédients qui le réchauffe.

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Confiture de sureau, prune sauvage & verveine. Pour Aurélie, la prune citée est le fruit du prunier sauvage, Prunus cerasifera, dit encore prunier Myrobolan, Elle signale que c’est d’ailleurs de ce nom qu’est tiré l’adjectif mirobolant qui veut dire merveilleux, époustouflant. Elle trouve que cette confiture est divine dans un fromage blanc ou sur des tartines de pain de campagne. Elle recommande aussi de choisir des baies de sureau bien sombres et des prunes assez mûres. Petit film YouTube pour reconnaître le Myrobolan : https://www.youtube.com/watch?v=GltWvo4fOdY

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Gelée de tilleul & rose. Au delà de la recette proprement dite qui apparait bien visible sur la photo, Aurélie conseille de cueillir les fleurs juste après que la rosée du matin ait séchée et de les laisser au moins une heure dans la cuisine à l’abri du soleil, afin que les insectes souvent présents s’en échappent. Puis on émerge les fleurs dans un saladier avec l’eau et le sucre. Aurélie recommande aussi de densifier le mélange avec l’utilisation d’agar-agar.

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Sorbet sauvage. Faire un sorbet pour six personnes en cinq minutes seulement une fois les éléments réunis, c’est bien sûr engageant. On recommande la fraise Mara des Bois qui, dans son goût et son allure, ressemble bien à la fraise sauvage des bois. La présence des baies de sureau est l’occasion de rappeler que ces dernières contiennent une toxine « la sambucine » qui par bonheur disparait à la cuisson.

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Ni cru ni cuit de poire châtaigne. C’est un dessert à la fois nourrissant et riche en vitamines pour peu que vous disposiez dans le même temps de 4 belles poires et 100 grammes de châtaignes pelées au feu. On verse d’abord de l’eau bouillante sur les épices cardamome, badiane, cannelle. On laisse infuser 10 minutes. Suivre la marche de la recette comme indiqué. Pour Aurélie, ce mélange plaît beaucoup aux bébés ainsi qu’aux jeunes enfants. L’absence de cuisson des fruits permet de profiter au maximum des vitamines et micro-nutriments qu’ils contiennent.

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En haut. Crème de marrons maison. Si vous réussissez votre crème maison, vous ne voudrez plus consommer celle du commerce. Pour rendre aisé l’épluchage des marrons ou châtaignes, suivre les conseils d’Aurélie.

En bas. Eclade de saumon. Cuisine inspirée de l’éclade de moules des pêcheurs de l’Ile d’Oléron :  https://www.youtube.com/watch?v=6oRzL5zZFio. Le plus difficile à la ville ou hors zone de culture du Pinus pinaster sera de trouver des branchages de ce pin maritime qui donnent en brûlant le fumet attendu. Il est conseillé de préparer son saumon la veille en l’aspergeant d’une marinade, comme indiquée.

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http://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/la-cuisine-des-arbres-776-cl.htm
15,90 euros
printemps 2021

https://www.aromatips.be/la-cuisine-des-arbres-mon-premier-livre/