photos fournies par www.lascaux.fr
Depuis sa découverte en 1940, la grotte de Lascaux fascine voyageurs et savants du monde entier. Les peintures et les gravures qu’elle renferme sont estimées à 17.000 ans. Les artistes qui les ont produites sur les parois d’une enfilade de cavernes sur environ 250 mètres appartiennent à l’époque du magdalénien ancien. Les visiteurs de 2018 n’ont plus accès à la grotte originale mais à sa réplique. Car son ouverture à l’air libre et à la respiration des visiteurs modifiait l’état des lieux et concourait à la dégradation des peintures.
Après avoir effectué une première réplique Lascaux 2, puis Lascaux 3 démontable et destinée à être exposée dans les grands musées étrangers, voici Lascaux 4 inaugurée en décembre 2016. Celle-ci, somptueusement référencée comme Le Centre International de l’Art Pariétal, se déploie sur 8500 m2 d’espace de visite. Il y a d’abord la réplique complète de la grotte originale puis plusieurs salles d’exposition qui retracent l’histoire de sa découverte, ainsi que sa place dans l’art pariétal mondial et la création contemporaine.
GEOGRAPHIE ET GEOLOGIE
La grotte située sur la commune de Montignac dans la Vallée de la Vézère est installée dans une colline calcaire du Crétacé supérieur. Elle est relativement sèche si on la compare à d’autres grottes de la région car une couche de marne imperméable l’isole bien des infiltrations. Elle est positionnée sur un petit domaine noble dès le XVème siècle et passe de famille en famille jusqu’aux La Rochefoucauld-Monbel en 1940, propriétaires au moment de sa découverte.
DECOUVERTE
Inconnue de tout le monde au XXème siècle, différentes versions de son invention (nom savant pour une découverte) ont été rapportées. La plus plausible est la suivante. En septembre 1940, quatre garçons sont en promenade sur la colline. Un chien qui les accompagne poursuit soudain un lapin qui se réfugie dans un trou situé à l’endroit où un arbre a été déraciné. Un orifice de 20 cm s’ouvre au fond du trou impossible à explorer sans l’agrandir. En jetant quelques pierres pour faire sortir le lapin, Marcel Ravidat, maitre du chien découvreur, constate que le trou communique avec une vaste cavité. Quelques jours plus tard, le jeune homme revient avec d’autres camarades et un matériel de fortune pour élargir l’orifice et éclairer la cavité. Ils s’y faufilent et découvrent les premières peintures. Les parents sont prévenus, puis l’ancien instituteur Léon Laval, qui à son tour informe Henri Breuil, un préhistorien réfugié dans la région. Devant l’importance pressentie par Henri Breuil qui s’enflamme d’enthousiasme, la grotte est classée au titre de monument historique l’année même de sa découverte, ainsi que les parcelles cadastrales où elle est installée et les voisines. Pour faire « bon poids » Lascaux devient dans ses présentations « la chapelle sixtine du Périgordien » et même « le Versailles de la préhistoire ». Sa popularité trouve un écho favorable. Et son inscription en 1979 au patrimoine mondial de l’Unesco confirme son importance. Wikipedia est très documenté sur l’historique de Lascaux, son exploitation touristique et les problèmes de conservation. Il faut aussi renvoyer à l’Encyclopedia Universalis, tome 13, pages 488 à 491, où Denis Vialou traite remarquablement le sujet.
DESCRIPTION DE LA GROTTE
Pour faciliter sa présentation, la grotte est subdivisée en zones, salles et couloirs. Il y a la première nommée « salle des taureaux », plus loin le « diverticule ou cabinet des félins ». Qui est intéressé trouvera les détails dans les références mentionnées ci-dessus. On considère que la « salle des taureaux » est la composition le plus spectaculaire. Ses parois en calcite se prêtant mal à la gravure, elle est uniquement ornée de peintures, souvent de dimensions impressionnantes, jusqu’à 5 mètres de long. Deux files d’aurochs se font face, deux d’un côté, trois de l’autre. Les deux aurochs du côté nord sont accompagnés d’une dizaine de chevaux et d’un grand animal énigmatique, portant deux traits rectilignes sur le front qui lui ont valu le surnom de « licorne ». Pour les chercheurs, il y a la matière à une recherche sans fin. Pour la majorité d’entre eux, elle est considérée comme un sanctuaire, une sorte de monument à caractère religieux. Et jamais comme un lieu d’habitation !
LASCAUX 4
La dernière et toute récente création reprend désormais le flambeau pour expliquer l’art pariétal, mot dérivé du latin « paries, partietis » signifiant mur, muraille, paroi d’une cavité, et désignant l’ensemble des oeuvres réalisées par l’homme sur les parois des grottes. On visite Lascaux 4 d’abord par petits groupes accompagnés de médiateurs, des guides plutôt jeunes, dynamiques, enjoués, prêts à plaisanter pour attirer l’attention et rendre bien vivante cette visite dans les couloirs du temps. Ensuite, à l’aide d’un compagnon de visite remis à l’arrivée, une tablette numérique et des écouteurs, chacun va poursuivre à son rythme. Les enfants ne sont pas oubliés car la réussite d’une entreprise commerciale comme celle-ci est intimement liée au nombre de visiteurs, dans lequel les familles comptent pour beaucoup.
www.lascaux.fr
www.sarlat-tourisme.com
www.dordogne-perigord-tourisme.fr
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grotte_de_Lascaux