A LA RENCONTRE DES CACTUS D’AMÉRIQUE

L’Université Libre de Bruxelles rend hommage à l’un de ses membres : Denis Diagre-Vanderpelen pour une récente distinction. Il vient de recevoir en effet le Prix Redouté, catégorie Beau Livre, pour son « Voyage aux Amériques Le Monde des Cactus » édité en novembre 2019 par les Editions Racine de Bruxelles. Avec ses partenaires, tous issus du monde scientifique ou des collectionneurs de Cactacées, il a co-écrit ce livre qui nous fait voyager sur le continent américain, Etats-Unis, Chili, Pérou, Argentine, Brésil, partout où l’aridité est telle que seules des plantes qui semblent ne pas avoir besoin d’eau pour vivre parviennent à survivre.

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En guise d’introduction, Denis Diagre-Vanderpelen prévient les lecteurs qui s’attendent à ouvrir un ouvrage de botanique. Avec son équipe, on part en voyage sur le mode explorateur. « Ce que nous voulions, c’était un autre éclairage qui révèle où la passion des Cactus peut mener celui qui la vit intensément, les plaisirs ultimes qu’elle peut générer, les sagesses et les savoirs qu’elle peut procurer à celui, ou celle, qui va à la rencontre de ces végétaux étonnants. Nous avons d’abord voulu souligner la beauté des plantes sur le terrain, inscrites dans cet environnement souvent aride, minéral, si propre à souligner la générosité de leurs sublimes floraisons. Les relations de voyages que nous proposons balaient les deux Amériques. On y foule les Andes, les déserts mexicains, ceux du Southwest des Etats-Unis, du Chili et les immensités argentines. On y croise les plantes les plus rares et les plus communes, mais toujours dans leur plus bel écrin : leur milieu. »

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Histoire de la cactophilie à travers le temps. En une douzaine de pages,  Denis Diagre-Vanderpelen brosse un tableau complet des raisons qui ont motivé la recherche et le transport en Europe de ces espèces d’Amérique qu’on réunit assez vite sous le vocable de « plantes grasses ». Comparées à d’autres plantes exotiques, elles ont l’avantage de ne pas demander de soins quotidiens et beaucoup résistent au gel pour peu qu’on ne les arrose pas pendant les mois d’hiver. Les jardiniers qui ont de tout temps « aimé les collections de végétaux » trouvent avec ces plantes du Nouveau-Monde de quoi satisfaire leur passion et se distinguer. Beaucoup de commerçants de plantes en Europe encouragent le mouvement et on peut voir aujourd’hui en voyageant dans les jardins botaniques et dans les Fêtes des plantes que la passion est toujours d’actualité. Ci-dessus gravures publiées dans les revues et les catalogues du XIXème siècle.

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Le voyage commence dans le Southwest du Etats-Unis, du Big bend aux Grandes Orgues en suivant D.D-V. Comment devient-on cactophile ? Dans son cas, il n’avait qu’à suivre l’influence familiale puisque son père possédait des cactus avant même son entrée à l’université et qu’il y avait une serre à la maison quand il est né. Après, il faut le goût du voyage ! Et si on ne l’a pas spontanément, cela s’attrape vite quand on lit les émotions de tous les collectionneurs botanistes qui vont au bout du monde pour assouvir leur passion. Puis on ne tient plus en place quand on voyage par procuration (la lecture) dans le Désert du Chihuahua, sur la longue route qui va de Phoenix à Marathon. Puis il y a la déferlante de noms de plantes tels : Rainbow Cactus, nommé en latin Echinocereus stramineus, et Chisos Mountain Edgehog, en latin Echinocereus russanthus.

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Fleurs d’Echinomastus erectocentrus : celles d’une plante qu’on n’espérait pas rencontrer, dit l’auteur. Cette endémique de l’Arizona, dont les stations sont rarement divulguées, est peu cultivée… car presque incultivable !

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Le Mexique, terre de diversité et de rareté, c’est le chapitre suivant. On fait connaissance de Pachycereus pringlei en fleur. Chez cette espèce, les fleurs nocturnes restent ouvertes  le matin, pour le plus grand bonheur des photographes.

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Mexique, même chapitre. Rancheros à cheval passant au milieu de la forêt de Pachycereus pringlei, au sud de Cataviña, Basse Californie (Nord).

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Le nord du Pérou, par monts et par vaux. C’est le chapitre suivant signé par Philippe Corman, un parisien intéressé très tôt dans sa vie par la nature. Sa participation à l’encyclopédie du site internet « Le Cactus francophone » le conduit à donner de nombreuses conférences. Ci-dessus : gros plan sur la floraison de Melocactus bellavistensis. dans les environs de Balsas.

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Nord du Pérou, même chapitre. Armatocereus rauhii et Espostoa mirabilis, dans les environs de El Chagual. Photo ci-dessus.

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Le Chili de Santiago à Arica. Ce chapitre est l’oeuvre de Norbert Rebmann, botaniste passionné par la flore des semi-déserts en Amérique du Nord et du Sud, Afrique du Sud, Péninsule arabique et Madagascar. Ci-dessous, portrait rapproché de Eriosyce subgibbosa, près de Quintay, au sud de Valparaiso.

https://www.racine.be/fr/le-monde-des-cactus
39,95 euros, Parution novembre 2019
Couverture cartonnée, 256 pages, format 290×235

https://phisoc.ulb.be/fr/actualites/le-prix-redoute-beau-livre-attribue-a-denis-diagre-vanderpelen

https://www.plantentuinmeise.be/fr/pQe51cX/le-prix-redoute–beau-livre–decerne-a-denis-diagre-vanderpelen-pour-son-ouvrage–le-monde-des-cactus—voyages-aux-ameriques-

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