ILE DE LA RÉUNION POUR SA FAUNE & SA FLORE

Lorsque nous aurons retrouvé une certaine sérénité vis à vis de la Covid et que les voyages pourront recommencer, l’île de La Réunion s’avèrera être une destination pleine d’intérêt. D’abord, nous y sommes en France, en bord de mer bien sûr, le climat est serein, l’état sanitaire particulièrement surveillé, la nourriture généreuse et variée. C’est une île de tourisme en raison de sa géographie animée par des dénivelés impressionnants. La découvrir en hélicoptère, c’est possible car un service existe pour cela. Mais aussi à pied, grâce aux nombreux chemins de randonnée qui la traversent en maints endroits. Aller à la rencontre de la faune et de la flore peut être un excellent complément d’activités. Le dernier guide Delachaux par Dominique Martiré, publié fin janvier 2021, arrive à point pour rendre cette découverte facile à décrypter. 24,90 euros.

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« Faune et flore de La Réunion » est un guide d’identification doublé d’un guide de randonnée pour découvrir la faune et la flore. Des forêts sèches ou humides aux plages du littoral, en passant par des sommets culminant à plus de trois mille mètres d’altitude, La Réunion offre un terrain d’observation luxuriant pour tous les naturalistes aguerris et les curieux de la Nature. Surgie de l’Océan Indien il y a trois millions d’années, l’île s’est peuplée naturellement, au fil du temps, d’une multitude d’espèces, dont plus de 30% sont endémiques et, pour une grande partie indigènes. Mais plus encore que sur les continents, cet équilibre demeure fragile. L’ouvrage de Dominique Martiré, entomologiste et botaniste, présente près de 150 animaux et végétaux, en plus de 200 photographies pour une bonne identification des espèces. Une carte indique les lieux où l’on peut rencontrer les espèces décrites. Ce qui fait de ce livre à la fois un guide d’identification pratique à emporter pour les naturalistes et un guide de découverte pour les randonneurs. Voici quelques photos de plantes et animaux tirées du livre.

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Canavalia rosea, Patate cochon, Liane cochon. Robuste liane rampante des plages et arrière-plages supportant le sel. Ses tiges s’étalent sur plusieurs mètres. Floraison toute l’année.  Son rôle écologique est important pour la fixation du sable côtier. Très toxique ! En Amérique du Sud et en Afrique, ses graines sont utilisées pour leurs effets hallucinogènes, lors de divers rituels.

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Dombeya ficulnea, Mahot. Petit arbre à port dressé pouvant atteindre 10 m de haut. Fleurs en élégantes inflorescences d’avril à septembre. Endémique de La Réunion et inféodé aux forêts humides situées entre 600 et 2000 m d’altitude. Abondant dans les zones de nuages . Il est particulièrement présent dans la Forêt de Bébour.

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Agarista buxifolia, Agariste à feuilles de buis, Petit bois de rempart. Arbre indigène de forme variable en fonction des conditions climatiques, couché ou dressé jusqu’à 3 m de haut. Floraison en clochettes rouge vif, typiques des Ericacées, disposées sur une hampe. A La Réunion, on considère que le Petit bois de rempart est l’espèce la plus vénéneuse de l’île. Et l’on dit d’ailleurs couramment qu’une feuille peut tuer un boeuf.

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Merremia pterygocaulos. Liane présente au Congo et à Madagascar où elle cherche des stations humides telles que les marécages et les rives d’étangs et de rivières. Indigène et pourtant discrète à La Réunion. Dominique Martiré déclare l’avoir rencontrée en 2014 dans le Bras de la Plaine, une rivière spectaculaire qui trouve son chemin dans un paysage rocheux (voir renvoi en bas de page). Espèce à protéger en raison de sa rareté.

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Ptychadena mascareniensis, Grenouille des Mascareignes. Bien présente de la côte africaine et les Iles Mascareignes où elle fréquente les zones humides des points d’eau permanents : berges de rivières, étangs, autant sur le littoral qu’en altitude des forêts primaires. Elle se tient le jour souvent immobile, comme somnolente, dans l’eau peu profonde et se réveille à la nuit tombée. Elle chasse alors araignées, vers, insectes, têtards.

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Phelsuma inexpectata, Gecko vert de Manapany. Sorte de lézard long de 10 cm très agréablement coloré endémique de l’île. On le trouve essentiellement entre la plage de Grande Anse et l’embouche de la rivière Langevin, sur la côte sud. Il privilégie pour habitat les vacoas (Pandanus utilis) de la côte. Adultes et petits se nourrissent du suc contenu dans les fleurs, les suintements de fruits mûrs, d’insectes, de myriapodes.

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Furcifer pardalis, Caméléon panthère, Endormi. L’Endormi, magnifique caméléon de Madagascar qui change de couleur selon son humeur, a été introduit à La Réunion au XVII° siècle. D’abord cantonné dans la région de Saint-Paul, il est présent partout maintenant mais jamais en abondance. Ses mouvements lents, associés au mimétisme des couleurs végétales, le mettent à l’abri des prédateurs. Il se nourrit d’insectes qu’il attrape avec la langue couverte d’un mucus gluant. Reptile ovipare.

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Ci-dessus : Phasianus colchicus, Faisan de Colchide. Un faisan natif d’Asie introduit à La Réunion à des fins cynégétiques et, en dépit de lâchers successifs, il ne semble pas être capable de s’établir. Le plumage très coloré du mâle (photo) le rend bien désirable. Envergure : 70-90 cm. Poids : 0,9-1,4 kg. Les adultes se nourrissent de graines, jeunes pousses, bourgeons et fruits. Les jeunes qui ont besoin de protéines animales préfèrent les invertébrés du sol qu’ils délogent de leurs doigts puissants armés de griffes.

Ci-dessous : Bubulcus ibis, Héron garde-boeufs, Pique-boeufs. Ce petit héron à posture verticale qui ne dépasse pas 400 grammes est présent sur tous les continents près des eaux douces où il se nourrit de crustacées, de poissons et d’amphibiens. En compléments alimentaires, on peut le voir sur les décharges. Enfin, il suit le bétail (d’où son nom) pour capturer des insectes dérangés par leurs sabots.

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https://www.delachauxetniestle.com/livre/faune-et-flore-de-la-reunion   24,90 euros

Bras de la Plaine pour Merremia : https://www.youtube.com/watch?v=pOBBcc8BS_A