« LES MALHEURS DE SOPHIE » AGRÉMENTÉS D’UNE DÉLICIEUSE ILLUSTRATION

Depuis sa première publication en 1858, Les Malheurs de Sophie, roman pour enfants écrit par la comtesse de Ségur et publié chez Hachette avec des dessins d’Horace Castelli a été republié à de nombreuses occasions. On doit sa dernière version aux Editions Hervé Chopin -décembre 2020- et c’est un plaisir de lire ce texte incontournable plein des charmes de l’enfance, ici repris dans son intégralité et superbement agrémenté par les illustrations de Fabienne Delacroix. Relié sous jaquette et muni d’une solide couverture, voici ue livre qui pourra être manipulé sans grand risque. La composition des textes très aérée permet une lecture facile pour enfant dès le plus jeune âge, avec où sans l’aide des parents.

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« Voici des histoires vraies d’une petite fille que sa grand-mère a beaucoup connue dans son enfance. Elle était colère, elle est devenue douce. Elle était gourmande, elle est devenue sobre. Elle était menteuse, elle est devenue sincère. Elle était voleuse, elle est devenue honnête. Enfin, elle était méchante, elle est devenue bonne ». La comtesse de Ségur, née Rostopchine, présentait ainsi Les Malheurs de Sophie à sa petite fille avec qui elle aimait tant partager ses histoires. Quant à l’académicien Jean Dutourd, voici ce qu’il en disait en 1994 : « La comtesse de Ségur est le Balzac de la jeunesse. Elle a composé la Comédie enfantine en vingt volumes, qui sont tous des chefs-d’oeuvre. Comme Balzac, elle écrit à la lumière des deux flambeaux que sont la religion et la monarchie ».

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Le poulet noir. Sophie allait tous les matins avec sa maman dans la basse-cour, où il y avait des poules de différentes espèces et très belles. Mme de Réan avait fait couver des oeufs desquels devaient sortir des poules huppées superbes. Tous les jours, elle allait voir avec Sophie si les poulets étaient sortis de leur oeuf. Sophie emportait dans un petit panier du pain qu’elle émiettait aux poules. Aussitôt qu’elle arrivait toutes les poules, tous les coqs accouraient, sautaient autour d’elle, becquetaient le pain presque dans ses mains …..

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Le pain des chevaux. Sophie était gourmande. Sa maman savait que trop manger est mauvais pour la santé. Aussi défendait-elle à Sophie de manger entre les repas. Mais Sophie qui avait faim mangeait tout ce qu’elle pouvait attraper.  Mme de Réan allait tous les jours, après déjeuner, vers deux heures, donner du pain et du sel aux chevaux de M. de Réan. Il y en avait plus de cent. Sophie suivait sa maman avec un panier plein de pain bis, et lui en présentait un dans chaque stalle où elle entrait, mais sa maman lui défendait sévèrement d’en manger parce que …..

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Elisabeth. Sophie était assise un jour dans son petit fauteuil. Elle ne faisait rien et elle pensait. « A quoi penses-tu lui demanda sa maman ? Je pense à Elisabeth Chéneau, maman. Et à propos de quoi penses-tu à elle ? C’est que j’ai remarqué hier qu’elle avait une grande écorchure au bras et, quand je lui ai demandé comment elle s’était écorchée, elle a caché son bras et m’a dit tout bas : Tais-toi c’est pour me punir. Je cherche à comprendre ce qu’elle a voulu me dire. Je vais t’expliquer, si tu veux, car moi aussi j’ai remarqué cette écorchure et sa maman m’a raconté comment ….. ».

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Les fruits confits. Sophie rentrait de la promenade avec son cousin Paul. Dans le vestibule attendait un homme qui semblait être un conducteur de diligence et qui tenait un paquet sous le bras. « Qu’attendez-vous, monsieur, lui dit Paul très poliment. J’attends Mme de Réan, monsieur, j’ai un paquet à lui remettre. De la part de qui ? dit Sophie. Je ne sais pas, mademoiselle, j’arrive de la diligence. Le paquet vient de Paris. Mais qu’est-ce qu’il y a dans le paquet ? Je pense que ce sont des fruits confits et des pâtes d’abricot. Du moins c’est comme cela qu’ils sont inscrits sur le livre ….. ».

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La boîte à ouvrage. Quand Sophie voyait quelque chose qui lui faisait envie, elle le demandait. Si sa maman le lui refusait, elle redemandait et redemandait jusqu’à ce que sa maman, ennuyée, la renvoyât dans sa chambre. Alors, au lieu de n’y plus penser, elle y pensait toujours et répétait : « Comment faire pour avoir ce que je veux ? J’en ai si envie ! Il faut que je tâche de l’avoir ». Bien souvent, en tâchant de l’avoir, elle se faisait punir. Mais elle ne se corrigeait pas. Un jour sa maman l’appela pour lui montrer une charmante boîte à ouvrage que M. de Réan venait d’envoyer de Paris ….. ».

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https://www.hc-editions.com/livres/les-malheurs-de-sophie/   14,50 euros

Illustrateur : Fabienne Delacroix
Format : 17 x 24 cm
Façonnage : Relié sous jaquette
Pagination : 216 pages
Date de parution : 10/12/2020

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