Afin de d’encourager et donner confiance à ses visiteurs de l’été 2020, l’administration du Château de Fontainebleau a eu l’idée d’autoriser les pique-niques jusqu’à fin août sur les pelouses des jardins anglais et de Diane, le jardin de Diane étant accessible jusqu’à 22H30. Fontainebleau n’est pas le château d’un souverain, mais celui de chacun d’entre eux, sorte de « maison de famille » des rois de France, transmise de génération en génération du Moyen-Age au XIXème siècle. Et si les origines médiévales du château sont toujours visibles grâce à l’ancien donjon, qui domine la cour ovale, c’est François 1er qui à partir de 1528 commande des aménagements spectaculaires, faisant rebâtir à neuf et à l’italienne l’ancien palais, pour en faire le reflet de la puissance d’un roi lettré amoureux des arts. Suite sur : www.chateaudefontainebleau.fr
Etang aux carpes, photographie de Dalloyau. Cette pièce d’eau a été une première fois aménagée par François 1er, qui fit revêtir ses berges de maçonnerie. La toute petite île disposée au centre de ce lieu voué à la détente fut dotée d’un pavillon dans les années 1660, à la demande de Louis XIV. Ce petit édifice, auquel on ne peut accéder qu’en barque, a été restauré entre 1811 et 1813 pour Napoléon. C’était pour lui un lieu de retraite occasionnelle.
Galerie François 1er, photographie de Serge Reby. Elle est emblématique de la Renaissance française, construite et décorée à partir des années 1530, sur commande du roi qui invite pour l’occasion les meilleures artistes italiens du moment : Rosso Fiorentino et Le Primatice. Le décor de la galerie constitue une innovation majeure dans l’histoire de l’art : pour la première fois un décor est composé de fresques associées au stuc en haut relief, au dessus d’un lambris de bois sculpté.
Galerie de Diane, photographie de Serge Reby. Appelée d’abord « galerie de la reine » car située dans l’appartement de la souveraine, la « galerie de Diane » est la plus longue pièce du château (80 mètres de long et 6 mètres de large). Logée au premier étage d’un bâtiment créé sous le règne d’Henri IV, elle prit son nom de la déesse de la chasse. Son premier décor peint à l’huile sur enduit de plâtre, richement conçu par Ambroise Dubois et Jean Dhoey aux environs de 1605, a suscité l’admiration des contemporains.
Salle du Conseil, photographie de Serge Reby. Depuis 1737, sous le règne de Louis XV, cette salle était destinée à recevoir les conseils et réunions que le souverain régnant pouvait tenir, entouré de ses ministres afin de traiter les affaires du royaume. Ces rencontres occupaient une large part de l’emploi du temps royal. Et on sait aussi que lorsque Napoléon était présent à Fontainebleau, une grande réunion avec l’ensemble des ministres y était organisée le mercredi.
Salle de Bal, photographie de Serge Reby. Située entre la cour ovale et les jardins, cette somptueuse salle de bal aux piliers habillés de lambris de chêne à pilastres cannelés est une des pièces les plus remarquables de Fontainebleau. Décorée au XVIème siècle sous le règne d’Henri II, elle offrait au palais une salle des fêtes pérenne et resplendissante, dédiée aux festivités de la cour des Valois. Le riche plafond à caissons est couvert des emblèmes lunaires et de la devise du roi. Quant aux peintures mythologiques, elles furent réalisées à fresque par Nicolo dell’Abbate sous la direction de son maître le Primatice. Ses lustres et bras de lumière de bronze doré, exécutés en 1837 sous le règne de Louis-Philippe, mettent en valeur ce décor unique qu’Ingres qualifiait de « Vatican français ».
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