UNE AUTRE VISION DU JARDIN AVEC ALEXANDRE THOMAS

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Normandie, pays de jardins ! Ils sont nombreux entre Rouen et Dieppe et souvent l’oeuvre de collectionneurs qui profitent de conditions climatiques parfaites pour leurs plantes préférées. Les froids de l’hiver sont rarement incisifs, les coups de chaud de l’été jamais très longs et la pluviométrie bien équilibrée. Quelques paysagistes y ont aussi installé leur cabinet d’architecture. C’est le cas d’Alexandre Thomas dont la réputation n’est plus à faire. Son jardin personnel est régulièrement ouvert à la visite. Un régal !

Une visite au jardin Agapanthe bouscule les idées reçues qu’on peut avoir sur l’Art des jardins. C’est un jardin sans gazon fait d’une succession d’événements qui peuvent paraitre par moment hors proportions mais pourtant toujours parfaitement équilibrés et enveloppés par une végétation foisonnante, façon Jardin de l’Abbé Mouret si bien décrit par Emile Zola. Nous sommes au coeur de Grigneuseville, un village de Seine-Maritime d’allure rurale, et aussitôt après avoir franchi les grilles, on perd les notions de temps et d’espace. C’est le royaume d’Alexandre Thomas, un paysagiste professionnel bien singulier qui cassent les conventions habituellement admises dans ce métier. Sa présence remarquée dans les manifestations franco-belges autour du jardin met en relief son talent de composition. Il y a matière à puiser dans son oeuvre.
Alexandre habite ici depuis ses jeunes années. Très tôt sa vocation fut trouvée puisqu’il disait aux amis de ses parents que quand il serait grand « il serait jardin ». Ecole d’horticulture, de paysagisme et le voilà parti à l’aventure. D’abord en transformant de fond en comble par touches successives le jardin désespérément classique qui enveloppe la maison familiale. Alexandre invente sans limite ignorant le plus souvent la case « plan de jardin ». Il flaire son époque et selon les végétaux exceptionnels qu’il trouve en pépinières et les antiquités qu’il déniche chez les démolisseurs, il achète, installe ses achats dans une partie du jardin qui a cessé de lui plaire et plante autour des végétations complémentaires.

Deux jardins en un.

Habilement et avec le temps, ses interventions sont de plus en plus fines. Plus de vingt ans d’expérience ! Par une chance inouïe voici quelques années, la maison voisine « de l’autre côté de la rue » s’est trouvée sur le marché de l’immobilier. Pas de doute, il la lui fallait. Les idées débarquent dans sa tête à la vitesse de l’éclair et, en bien peu de temps, le spectacle est à la hauteur du premier jardin tout en étant bien différent.
Qui sera séduit par le talent d’Alexandre Thomas pourra lui commander une composition. Là encore, pas trop de dessins mais une visite du maître qui viendra sur le site à aménager, parlera longuement aux clients, un peu à la manière d’un psychologue qui veut découvrir les pensées intimes de ces derniers. Petits budgets s’abstenir car un jardin façon Agapanthe demande quelques végétaux de belle taille pour donner assez vite une maturité que seul de temps peut conférer.

Jardin ouvert tous les jours (14/19H00) sauf les mercredis
06 08 62 24 59
www.jardins-agapanthe.fr
76850 Grigneuseville

www.seine-maritime-tourisme.com

UN NOUVEAU CAP POUR VAUX-LE-VICOMTE

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Au cours du XIXème siècle, le Domaine de Vaux-le-Vicomte est à l’abandon. Jusqu’au moment où il rencontre sa bonne fée, en 1875. A l’occasion d’une vente aux enchères, Alfred Sommier se rend acquéreur du château et des jardins, oeuvre du célébrissime de Nicolas Fouquet. L’ensemble est immense. On parle de plus de quatre cents hectares entourés de murs et des jardins laissés en friche depuis une trentaine d’années.

Alfred Sommier est un industriel du sucre. Les sucres Sommier sont un temps les leaders du marché français. L’acquisition d’un domaine historique de cette importance le place dans la situation d’un sauveteur de patrimoine. Sa fortune et sa détermination sont à la hauteur de l’enjeu. Enfants et neveux poursuivent son oeuvre sans relâche et le domaine retrouve une partie de sa gloire d’antan. Pour des considérations économiques évidentes, Patrice de Vogüé et son épouse Cristina, ouvrent Vaux au public en 1968. Et depuis 2012, les trois enfants de la maison ont pris la direction de cette grosse machine qui reçoit quelques 300.000 visiteurs/an. Ils sont en cela la cinquième génération de la même famille à en assurer la gestion.

Un point d’histoire.
Nicolas Fouquet est né en 1615. Il commence l’achat des terres nécessaires à ses projets artistiques en 1641. Il réunit trois talents de son temps qui jouissent déjà d’une bonne réputation. André Le Nôtre est « premier jardinier du roi aux Tuileries », Louis Le Vau a déjà dessiné plusieurs hôtels parisiens et le talent du peintre décorateur Charles Le Brun n’est plus à prouver. Le jeune roi Louis XIV s’inquiète de la puissance de son surintendant des finances et décide d’y mettre un terme. A la demande du monarque, Fouquet offre au roi une réception somptueuse le 17 août 1661 mêlant promenades, souper, comédie et feux d’artifice. Trois semaines plus tard Fouquet est arrêté, puis jugé pour avoir détourné des millions des caisses du Royaume. Les juges votent son bannissement, lui permettant ainsi de rester en liberté mais hors de France. Le roi intervient alors, brise la sentence des juges et commue sa peine en prison à vie. Il meurt en 1680.

La nouvelle donne.
Jean-Charles, Alexandre et Ascanio de Vogüé sont depuis peu aux commandes de la plus importante propriété privée de France classée au titre des monuments historiques. Ils savent qu’ils doivent trouver des formules nouvelles pour faire venir à eux un nombre encore plus important de visiteurs. C’est à ce titre qu’ils ont reçu la presse le 11 mai dernier afin de présenter les éléments de ce nouveau virage médiatique, le cap 2016 pourrait-on dire.

* du 26 au 28 mai, trois colloques intitulés Nouveaux regards sur Charles Le Brun, autour d’oeuvres prêtées par le château, à l’Ecole du Louvre à Paris, au Louvre Lens, ainsi qu’à Vaux.

* le 26 juin, déjeuner sur l’herbe en costumes d’époque (location possible) en famille et entre amis dans ce grand jardin à la française.

* tous les samedis soirs jusqu’au 1er octobre, entre 19 et 23 heures, soirées aux chandelles où deux mille bougies illuminent les pièces du château et les allées du jardin. Une compagnie de comédiens animant de grands personnages féeriques est prévue au programme.

Accès facilité en 2016.
En 2016 et pour la première fois, chaque visiteur peut se rendre à Vaux depuis Paris, gare de l’Est, tous les jours et donc sans voiture particulière. Navette organisée par le château de la gare de Verneuil l’Etang jusqu’au domaine.

* programme complet sur www.vaux-le-vicomte.com

Le drame des buis.
Les visiteurs sensibilisés au drame que vivent les buis dans les jardins depuis plus de dix ans et dont ceux de Vaux-le-Vicomte, où ils dessinent des kilomètres de ces décors à la française, pourront aller aux renseignements auprès des jardiniers, avec Patrick Borgeot à leur tête, sur la conduite écologique à tenir en cas d’attaque. Chacun peut s’informer par avance avec le document suivant pour préparer ses questions :

www.ecoledubreuil.fr/sites/default/files/03-documents/patrick_borgeot_le_point_de_vue_dun_gestionnaire_despace_vert.pdf

LA ROUTE DES JARDINS EN HAUTE-BRETAGNE

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Dinard, Saint-Malo, Cancale, Forêt de Brocéliande, Baie du Mont Saint-Michel, le département d’Ille-et-Vilaine ne manque pas d’atouts culturels et touristiques. Et même si vous ne parlez pas le Gallo (langue historique locale), pas de souci vous serez accueilli avec courtoisie. La découverte peut commencer. Bord de mer rime avec produits de la mer. Dans son dossier de presse 2016, Yolaine Provost-Gautier, responsable pour le département des relations avec les journalistes du tourisme, met en scène ses dernières trouvailles.

Côté hébergements
Pendant un voyage, on peut être en recherche de bonnes tables. Au delà des restaurants étoilés par le guide Michelin (voir le guide pour ce panorama de huit tables de prestige allant de Sylvain Guillemot de l’Auberge du Pont d’Assigné à Noyal-sur-Vilaine à Olivier Roellinger des Maisons de Bricourt à Saint-Méloir-des-Ondes), Yolaine recommande la table de Morgan Perrigaud nommée Texture, à Saint-Malo. Il semble avoir profité du talent de ses maîtres comme Taillevent à Paris. Il met toute son expérience au service des produits locaux dans le cadre d’une maison ancienne relookée vintage. www.texture-restaurant.fr
En passant par Cancale, lieu renommé pour la production des huîtres, il semble évident qu’il faille en goûter. L’Ormeau semble rassembler les meilleurs avis pour ses plateaux énormes et goûteux de fruits de mer. A faire suivre d’un dessert façon Kouing-Amann. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut dormir sur place puisque c’est aussi un hôtel. www.hotel-cancale.com
Au delà des grands hôtels comme le Castelbrac à Dinard, de l’Abbaye au Tronchet et Les Charmettes à Saint-Malo, qui préfère l’esprit des chambres d’hôtes ira au Berceul à La Richardais (www.berceul.com) ou encore au tout nouveau Salamandre Cottage (www.salamandre-cottage.com) à Saint-Briac.

Côté jardins
Après avoir été bien nourri et parfaitement logé, il reste tant de choses à faire et à voir. Puisque nous sommes à Saint Briac, petite cité et perle de bord de mer, il faut évoquer une très belle manifestation de vente de plantes de toutes sortes en coeur de ville et sans droit d’entrée. Son nom : Vue sur Vert. Une édition en 2015. Cette année se fut le 24 avril. Pas de date encore fixée pour 2017, mais une option pour le 30 avril. C’est le résultat réussi d’une organisation communale décontractée et accompagnée du soutien de Jean-Pierre Jolivot, natif de La Ville aux Monniers (un voisin !) et qui a fait tous les métiers dont ceux de l’horticulture, de la botanique et de la communication. Très belle présentation de plantes sauvages rapportées du Japon et capables de pousser en France par la pépinière bretonne Sous un arbre perché (de Guerlesquin) avec Fabrice Gautier intarissable de connaissances. Autre belle surprise avec la pépinière Carnibreizh, de Ploeuc-sur-Lié, où le brillant Alexandre Ribault s’est spécialisé en plantes carnivores. Plus classique, Jean-Claude Urvoy est lui aussi venu en voisin (Andel) depuis sa pépinière de la Fontaine-aux-Saules pour présenter les trésors de ses productions personnelles dont le fameux Clianthus puniceus aux fleurs rouges en forme de pince de homard.

Il faut aller à la rencontre d’Alain Jouno à La Foltière, car cet homme est un poète doublé d’un bâtisseur. Quand il découvre en 1994 le Château de La Foltière en ruine (sur la commune de Le Chatelier) et son immense parc à l’abandon, des projets s’échafaudent et il repense à ses jeunes années, époque où il rêvait d’engager sa vie dans l’architecture du paysage. Moins de vingt ans plus tard en 2011, il édite à ses frais l’ouvrage « Le Parc botanique de Haute Bretagne » sous-titré « Les Jardins de la Foltière… une quête d’éternité ». C’est un livre de photos sur plus de 100 pages annoté de la chronologie des travaux et de propos sur cette conquête de l’impossible. Nombreuses citations poétiques aussi, car c’est bien la poésie qui a guidé les pas de ce personnage plutôt timide à première vue. Alain Jouno a inventé et planté des jardins à thèmes : le bosquet de bambous, le jardin des mille et une nuits, la cité antique, la source bleue, le jardin des quatre saisons et d’autres. Deux jardins s’emboîtent l’un dans l’autre : le vallon des poètes et le jardin du soleil levant. Au long d’un mince bras d’eau, le paysagiste a inventé un jardin japonais. Ce dernier a divinement muri avec les années. A voir particulièrement au printemps quand azalées et rhododendrons qui l’habitent sont en fleurs et en automne lorsque les couleurs de feuillages variés passent par un festival de couleurs chaudes. Restauration plaisante possible sur le site (www.restaurant-fougeres.fr), c’est l’antenne d’un bon restaurant de Fougères. www.jardinbretagne.com

Sur les pas de Louis de Lorgeril à La Bourbansais. Entre Rennes et Saint-Malo, tout le monde connait le Parc Zoologique de La Bourbansais. Il se trouve au coeur de l’immense domaine d’une famille bretonne installée là depuis le XVIème siècle. Le zoo n’a qu’une cinquantaine d’années. Son concept a été révisé il y a environ vingt ans pour apporter un regard d’éthologue pour le confort des animaux. Riche collection ! Outre lions et girafes plutôt classiques, on élève des rapaces, des lémuriens, des wallibies, des suricates et des toucans. Différents spectacles de fauconnerie, de vols de cigognes et de meutes de chiens sont régulièrement proposés au public. Voir site du domaine pour les horaires. Comme tous les châteaux de cette époque, il y a visite des appartements d’apparat du château. Force références sont faites à propos de l’ancêtre le plus célèbre : Louis de Lorgeril, qui fut maire de Rennes de 1821 à 1830, homme politique, célèbre agronome, créateur des Comices Agricoles et aussi philantrope. Reste la visite du potager en été et automne. L’équipe de la Bourbansais utilise le potager comme un outil pédagogique pour ses différentes clientèles. S’inspirant du « Potager du roi » de Versailles, elle propose aux scolaires, aux seniors et chaque jour en saison des visites guidées, basées sur l’histoire des plantes, légumes et jardins. www.labourbansais.com

Les Agapanthes ont entrainé dans la célébrité le domaine de Montmarin. Avant l’engouement pour les jardins et les festivités autour des plantes rares et botaniques, le Montmarin est surtout connu comme monument historique malouinière de 1760, parmi les plus belles. En 1782, c’est un port sur la Rance où travaillent 1200 personnes. Cette activité s’arrête à l’arrivée de la vapeur en 1840. Le site redevient parc d’agrément avec plantation de nombreuses variétés d’arbres rares venant d’outre-mer. L’ouverture visuelle sur la Rance confère à cette propriété un cachet exceptionnel. Nombreuses manifestations pendant la belle saison, dont les journées des Agapanthes, pendant une semaine vers la mi-août. Dates à venir. Des spécimens d’arbres très âgés et de taille impressionnante sont l’occasion de faire une visite botanique enrichissante. Un étiquetage sérieux renseigne sur le nom des plus beaux sujets comme : Pinus radiata, amélanchier, Ginkgo biloba, Magnolia, palmier Trachycarpus et de magnifiques touffes de Gunnera. www.domaine-du-montmarin.com

Au programme 2016 des manifestations jardins
détails sur www.bretagne35.com
22 mai : Jardins de Brocéliande à Bréal-sous-Montfort, exposition d’iris en pleine floraison
4 & 5 juin : Rendez-vous aux jardins, événement national
5 juin : Fête des plantes de Cardroc
juillet-août : Journées des agapanthes dans les Jardins de Montmarin à Pleurtuit (dates à venir)
17 & 18 septembre : Salon Délices de plantes à Cesson-Sévigné, toute la profession horticole réunie en centre ville : producteurs, paysagistes, décorateurs de jardin
24 & 25 septembre : Festival des plantes dans le Domaine de La Bourbansais à Pleugueneuc

TOURISME VERT EN FRANCHE-COMTE

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Après un long hiver, le printemps est enfin là et il faut déjà penser aux congés d’été afin d’aérer et promener la famille dans les meilleures conditions. La Franche-Comté organise des séjours au vert avec une série de propositions attrayantes. Voici quelques suggestions et des adresses testées en avril 2016.

Belfort : parcourir la Rando des Forts
Chemins de Grande Randonnée, itinérance, sentiers pédestres, voici des mots qui s’enracinent dans notre vocabulaire touristique. Si le Territoire de Belfort est petit par sa taille, il est grand par les itinéraires balisés à destination des marcheurs. La balade « les hauts de Belfort » de 9 kms est à la disposition de tout le monde car elle ne s’éloigne pas du centre ville mais en fait le tour. Elle longe les remparts de la citadelle, ce qui permet d’apprécier le système fortifié. La « Randonnée de Forts » qui s’allonge sur 75 kms est à la fois originale et culturelle. Elle est réservée aux marcheurs les plus en jambes car elle traverse montagnes, plaines et étangs. Quant aux cyclistes, ils sont les rois puisque Belfort se trouve à la croisée de deux voies faites pour les deux roues : Eurovélo6 qui relie l’Océan Atlantique à la Mer Noire et la Francovélosuisse qui, comme son nom le laisse penser, visite nos deux pays.
www.belfort-tourisme.com

Malsaucy : pas seulement les Eurockéennes
Chaque été et pendant trois journées, la presqu’ île de Malsaucy (proche de Belfort) est réservée aux musiques de notre temps sous le nom des Eurockéennes. Trois jours de liesse internationale : les 1, 2 & 3 juillet en 2016. Une fois les stands démontés et le ménage fait, « Le Malsaucy » retrouve son calme et redevient espace naturel et refuge de la Ligue de Protection des Oiseaux. Naturalistes et gent ailée oublient l’agitation. Une maison de l’environnement organise des animations très variées comme les courses d’orientation nature et des ateliers cuisine, alimentation et les bonnes idées pour manger local. Espace naturel traversé par le GR5, on vient à Malsaucy en famille pour profiter de la base de loisirs : canoë, planche à voile, pédalo, baignade et jeux de plage pour les plus petits.
www.eurockeennes.fr
www.territoiredebelfort.fr/la-maison-departementale-de-lenvironnement/informations-pratiques

Plateau des 1000 étangs : marche, vélo, cheval
Le plateau des 1000 étangs s’étend sur une zone de 220 km2 caractérisée par la présence de multiples étangs de taille variable résultant du retrait des glaciers il y a 12.000 ans. Les moines du Moyen-Age ont domestiqué ce milieu marécageux en mettant en place un système de gestion de l’eau et en développant la pisciculture dans les étangs. On visite aux beaux jours cette « petite Finlande » dans le calme et le plaisir des grands horizons à pied, à cheval, à vélo. Dans ces lieux d’humidité liée à la présence de tourbières, on s’amuse à débusquer les plantes carnivores comme les droséras qui y ont trouvé refuge et les myrtilliers.
www.melisey.com

Buller aux thermes de Luxeuil-les-Bains
Luxeuil-les-Bains se découvre avec plaisir dans son atmosphère ouatée de ville d’eau. Nichée au pied des Vosges saônoises, la ville se fait connaître dès l’Antiquité par les bienfaits de ses sources d’eau chaude. Son établissement thermal qui est considéré comme un des plus anciens de France trouve sa place dans un bâtiment de grès rose du 18ème siècle, classé monument historique en 1862 et dont l’architecture est largement inspirée des bâtiments du célèbre architecte Nicolas Ledoux. Sa piscine offre le plaisir de plonger dans une eau à 32 degrés. Le bassin de baignade est assorti de jets directionnels qui servent de massages relaxants à eux seuls. Même la plante des pieds est concernée. Détente totale assurée ! L’établissement est agréé bien entendu pour les soins de remise en forme et cures médicales.
www.chainethermale.fr

Suivre à vélo les traces de Charles le Téméraire
La Véloroute V50, surnommée « Véloroute Charles le Téméraire » relie le Luxembourg à la ville de Lyon en passant par les vallées de la Moselle et de la Saône, soit 140 kms rien qu’en Haute-Saône. La V50 emprunte ici les chemins de halage de la Petite-Saône navigable ou en suivant un itinéraire en site partagé sur des routes à faible trafic.
www.veloroute-charles-le-temeraire.fr

Découvrir Vesoul et sa réserve ornithologique
Le Lac de Vesoul, entièrement situé sur la commune de Vaivre-et-Montoille, est un des poumons verts propre à la détente de l’agglomération de Vesoul. Avec 95 hectares d’eau et de sauvagine, il y a de quoi distraire cette communauté avec des loisirs sportifs : voile, planche à voile, pêche, natation, randonnée pédestre mais aussi culturels avec la réserve ornithologique qui se découvre grâce à un chemin agrémenté de panneaux aux explications didactiques. Le Conseil Général de Haute-Saône a mis en place une vingtaine de circuits vélo sur des routes à faible trafic. « La boucle du Courlis » longue de 23 kms a son départ à Vaivre-et-Montoille.
www.haute-saone.fr/web/guest/tous-a-velo

Visite à la chapelle de Le Corbusier à Ronchamp
Perchée sur la colline de Bourlémont, un édifice insolite surplombe le village de Ronchamp reconnaissable à ses formes galbées de couleur blanche et son toit en voile de béton. C’est la Chapelle Notre-Dame du Haut bâtie en 1955 par l’architecte Le Corbusier, lieu de culte à la conception fort audacieuse qui ne laisse personne indifférent. Cette construction s’inscrit dans le courant de renouveau qui anima l’Art sacré en France après la seconde guerre mondiale. Bâtiment très médiatisé qui attire environ 66.000 visiteurs payants par an.
www.collinenotredameduhaut.com

Les bonnes tables de produits régionaux
A Belfort : Le Pot au feu, 03 84 28 57 84 www.lepotaufeu.fr
Dans une petite rue de la vieille ville, un restaurant à l’ambiance chaleureuse où l’on se sent bien dès le premier instant. Annette Denis qui est aux fourneaux a fait sienne l’aphorisme de Brillat-Savarin qui déclamait à propos du restaurateur « est celui dont le commerce consiste à offrir un festin toujours prêt ». Recettes de terroir très nombreuses, comme le coq au vin jaune et morilles servi avec des pâtes fraîches. Cave bien fournie. Cette belle maison propose aussi le midi en semaine le menu « retour de marché » à 19,50 euros avec entrée, plat et dessert. Un endroit où on peut aller les yeux fermés, mais la bouche ouverte !
A Goutte Géhant, commune de Servance en pleine nature, l’Auberge des Mille Etangs, 03 84 20 48 55 www.aubergedesmilleetangs.fr
Au coeur d’un paysage sauvage façonné par les glaciers il y a 12.000 ans, une ferme du 18ème restaurée avec un goût puissant pour l’authentique se découvre le pas de la porte franchi. Une ambiance festive où l’on sait par avance qu’on va se régaler à la lumière des bougies et à la chaleur d’un feu de bois. Les meubles sont rustiques comme les poutres qui couvrent nos têtes à plus de 5 mètres de hauteur. Le chef et son épouse, Franck et Sophie Chevillat, sont là depuis douze ans et ils continuent de servir des plats de fête avec cuisses de grenouilles, écrevisses, anguilles, sandres, civet de lièvre, souris d’agneau confit au romarin, pintade au chou. La fête a son prix : 38 euros. Il vaut bien le voyage.
A Evette-Salbert : L’Auberge du Lac, 03 84 19 33 27 www.auberge-malsaucy.fr
L’endroit est parfait pour déjeuner les midis en rivage du Lac de Malsaucy. Dedans ou dehors, selon la température. Même par mauvais temps, la vue est superbe depuis la grande salle à manger sur cette immensité aquatique réserve ornithologique. Recommandé : la friture de carpes.
A Luxeuil-les-Bains : Sucré-Salé, 03 84 93 30 84 www.sucresale70.com
Cadre intimiste pour les repas complices en tête-à-tête. Groupes bienvenus également. Cuisine française copieuse et inspirée. En prenant la commande, le chef précise de « garder de la place pour le dessert ». Sage précaution !

Pour dormir
A Belfort, au Grand Hôtel du Tonneau d’Or, 03 84 58 57 56 www.tonneaudor.fr
Bâtiment au charme néo-classique construit en 1907 et situé à cinq minutes du Lion de Belfort. Son hall d’entrée est doté d’un escalier monumental qui nous renvoie l’image des grands hôtels 19ème siècle des lacs italiens. Les vitraux magnifiques sont l’oeuvre du maître nancéen Jacques Grüber. « http://lartnouveau.com/artistes/gruber.htm » Chambres modernisées bien sûr !
A Luxeuil-les-Bains, à l’Hôtel Beau-Site, calme et rénové, à proximité de l’Etablissement Thermal. Cet hôtel-restaurant propose des forfaits de remise en forme entre 1 et 7 jours. 03 84 40 50 25 www.beau-site-luxeuil.com