MAIS OÙ SONT PASSÉES NOS HIRONDELLES ?

Mais que se passe-t-il avec nos hirondelles ? De moins en moins de nids occupés dans nos villes et nos villages, plus de rassemblements importants sur les fils électriques à la fin de l’été…. Quelles menaces pèsent donc sur ces oiseaux familiers ? Georges Olioso, bagueur d’oiseaux, répond à ces questions en étudiant les hirondelles et en s’intéressant particulièrement à leur répartition, à leur migration. Il a participé à la rédaction de nombreux ouvrages sur le sujet et il signe aujourd’hui une belle étude chez Delachaux et Niestlé « Les hirondelles », après y avoir traité en 2017 les mésanges et les moineaux.

Symbole de la migration et de la fidélité, l’hirondelle bénéficie presque toujours de la sympathie du public et sait adapter son mode de vie au nôtre, adoptant même nos constructions pour y nicher. Au début, ce n’était sans doute qu’une cohabitation par nécessité. Pour se préserver du froid, les hommes se sont installés dans les cavernes déjà occupées par les hirondelles. Une telle cohabitation datée de 13.000 ans a été prouvée dans des grottes du Derbyshire en Angleterre. Mais de nos jours, quand elles arrivent pour visiter leur ancien site de nidification, le printemps sonne à la porte et c’est un plaisir d’entendre le long gazouillis du mâle perché à proche distance.

Une vie aérienne. Avec leur long corps aérodynamique, leurs longues ailes et leur queue plus ou moins fourchue, les hirondelles sont taillée pour la vie aérienne, et en cela elles sont bien différentes de tous les autres passereaux. Ce qui a fait écrire à Jules Michelet dans l’Oiseau « C’est la vraie reine de l’air, tout l’espace lui appartient par l’incomparable agilité du mouvement ». Cette vie aérienne est favorisée par un rapport masse corporelle/surface des ailes très faible. Cela leur permet de voler lentement lorsque cela est nécessaire, mais aussi de pratiquer de longues séances de vol plané.

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Entretenir le plumage. Chaque plume est entièrement formée de kératine, comme nos poils et nos cheveux. Vivante à ses débuts, la plume meurt lorsque sa croissance est terminée, car le système circulatoire de l’oiseau ne l’alimente plus. On peut alors considérer qu’elle est simplement insérée dans le corps. Lavage à la surface des plans d’eau calme, comme celle des piscines, et bain de poussière, en tournant sur elle-même battant des ailes, les aident à se débarrasser des parasites toujours possibles.

Quelles hirondelles sur quel continent ? On sera surpris d’apprendre que le milieu ornithologique a classifié une centaine d’espèces d’hirondelles que Georges Olioso dénombre méthodiquement. Si tous les continents ont les leurs (sauf déserts de sable ou de glace ainsi que les vastes étendues arctiques), l’Europe n’en compte que cinq : l’hirondelle de rivage (Riparia riparia), l’hirondelle rustique (Hirundo rustica), l’hirondelle des rochers (Ptyonoprogne rupestris), l’hirondelle des fenêtres (Delichon urbicum) et l’hirondelle rousseline (Cecropis daurica). La qualité des livres édités par Delachaux et Niestlé se reconnait au mélange de l’information scientifique et du savoir à la portée de tous.

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Voici pour terminer la photo la plus attachante, de ©Juan-Carlos Muñoz/Biosphoto. Elle témoigne que, à l ‘éclosion, les poussins de l’hirondelle rustique sont nus et aveugles. Bien entendu, Georges Olioso traite par le détail sur les 200 pages du livre des points aussi importants que la biologie de la reproduction, les grands voyages migrateurs et le déclin des oiseaux qui s’accentue ainsi que leurs raisons.

http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/les-hirondelles/9782603026854   29 euros

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UNE IDÉE À SUIVRE : JE VEUX UNE POULE !

Elever quelques poules à la maison, quelle bonne idée ! Avoir des oeufs sains et frais à la demande, le rêve ! Tout cela parait simple au premier abord et puis viennent les interrogations pour la mise en place du projet : combien ? quelle forme de poulailler ? coq ou pas coq ? quelle race ? faut-il couper les ailes ? que leur donner à manger ? comment les vermifuger ? Autant de questions et autant de réponses que livre Pascale Nuttall, éleveuse de poules depuis plus depuis plus de 25 ans, à la Ferme de Keres, à Langoat, Côtes d’Armor. Cela a fait l’objet du dernier et admirable « Guide Larousse des poules et du poulailler » publié en février 2020. 500 pages et des centaines de photos.

Quelques mots de l’auteur en guise de présentation : « Ce livre, je l’ai écrit pour les poules. J’ai rencontré cet animal par hasard il y a vingt-sept ans, alors que j’étais jeune doctorante en sociologie. Mes deux premières poules rousses, rapidement mariées à un coq multicolore, chavirèrent mon coeur et décidèrent du cours de ma vie. Envahie d’une passion dévorante à leur endroit, j’abandonnai rapidement toute velléité universitaire pour me consacrer à elles et en fis mon métier : je devins éleveuse de poules de race. Je cohabite ainsi avec les poules, en immersion quasi totale depuis. Ma vie leur est consacrée de A à Z, car être éleveur dans une petite ferme relève plus du sacerdoce que des 35 heures par semaine. »

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Acquérir des poules. Ainsi démarre le livre et Pascale Nuttall explique qu’un élevage de poules c’est du sérieux dès qu’on dépasse 50 animaux. C’est là le cadre légal. On se fera donc la main sur une quantité réduite. Elle passe en revue les premières questions : où et quand acheter des poules, quelle sorte de poule acheter, comment transporter une poule. On apprend dans ce paragraphe que les poules achetées doivent être transportées dans une cage à leurs dimensions et dans l’obscurité, car le noir les rassure. Puis comment les installer dans leur nouvel habitat. Et comment tenir une poule pour qu’elle se sente bien. Avec cette dernière recommandation, on comprend que Pascale milite pour le bonheur des animaux.

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La poule est omnivore, comme les humains. En clair, elle mange de tout. Si l’on pouvait analyser le contenu d’un estomac de poule en liberté, on trouverait graines, fruits, baies, insectes, larves, vers et même des petits rongeurs, des grenouilles et des serpents ! Pascale passe en revue les besoins alimentaires des volailles en élevage et comment les satisfaire. On peut commencer par ce qu’on nomme dans le commerce l’aliment composé complet qui est fabriqué principalement à partir de céréales et de matières premières d’origine végétale. Une quarantaine de pages précisent le sujet : offrir de l’eau propre en quantité, comment donner à manger, dans quoi donner à manger. Et un autre point capital, les poules : qu’est-ce qu’elles aiment ?

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Ne pas oublier la verdure ! Les poules mangent volontiers les feuilles et les graines des plantes sauvages qui leur apportent leurs principes actifs. Sur un parcours un peu sauvage, elles en retirent de grands bénéfices, des orties en particulier. Cette plante a de tout temps été utilisée dans la basse-cour, hachée, fanée ou séchée pour perdre son pouvoir urticant. Elle est très riche en protéines, en calcium, en vitamines A, E, C, B1, B9 et en minéraux utiles comme le fer. Tout est passé en revue sur l’ortie, le pissenlit, les herbes aromatiques, les plantes fourragères, les fruits et les légumes.

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L’univers des races. On n’échappe pas à l’histoire des poules et des races car si les poules ont toujours existé ou presque, il en va différemment des races qui ont été élaborées par l’homme relativement récemment. Les poules que nous connaissons descendent des coqs rouges de la Jungle d’Asie du Sud-Est. Et de ces ancêtres, elles ont gardé le régime alimentaire, une adaptation aux sous-bois et une organisation sociale en harems menés par un coq. Quand les poules quittent l’Asie pour arriver dans nos contrées, ces oiseaux exotiques sont d’abord des cadeaux offerts aux élites.

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Animaux de compagnie avant d’être une source de nourriture. En parallèle, les nouveaux acquéreurs considèrent davantage les poules comme des animaux de compagnie, suivant en cela les mouvements en faveur du bien-être animal. Vers le milieu du XIXème siècle, l’arrivée des très grandes races asiatiques bouleverse le paysage de l’aviculture européenne. Les Brahmas et les cochinchinoises géantes rapportées par les Américains et les Anglais séduisent les puissants dont la reine Victoria et l’impératrice Eugénie. On parle même de « cochinmania » qui verra le sang asiatique se mêler abondamment  aux vieilles souches européennes.

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Quelle race choisir ? Une fois passées ces considérations historiques se pose la question du choix de la ou des races qui conviendraient le mieux pour peupler notre jardin, sachant que plusieurs races peuvent cohabiter. Le guide Larousse des poules fait un point précis sur les caractéristiques de chacune. Souhaitons-nous des races spécialisées dans la ponte, la fourniture de chair, des races couveuses, des races à oeufs colorés comme la Marans qui pond des oeufs couleur chocolat, ou l’Araucana (photo ci-dessus) qui étonne par ses oeufs bleu-vert et tous ses dérivés comme la Cream Legbar et l’Ameraucana ? Et on se gardera d’oublier les races qui ont du look : à plumes duveteuses comme la Poule soie, les poules huppées comme la Padoue, ou des plumes aux pattes comme la Pékin.

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Le monde du concours avicole. Comme pour tous les animaux, il existe des championnats de beauté pour les poules. On y mesure la conformité aux standards de la race. Les meilleurs éleveurs obtiennent des prix. Celui du salon annuel de l’agriculture à Paris est l’un des plus recherchés. Afin d’être informé des règlements, des nouveautés, des dates et lieux des salons et expositions, il est souhaitable de rejoindre la SCAF   http://scaf-aviculture.com   qui organise les prestations avicoles au niveau national. Pascale Nuttall recommande de visiter les expositions, discuter avec les éleveurs de concours rarement avares de leurs connaissances, suivre un juge avicole pour pénétrer ce monde insoupçonné. Car démarrer un élevage, même familial, avec des animaux de qualité est essentiel pour entrer dans le monde passionnant de l’aviculture.

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Commentaires de Liza Person-Liziecki, éditrice du livre pour Larousse, à sa publication : « Enfin il est sorti ! Trois ans de travail pour Pascale Nuttall, éleveuse de poules depuis 25 ans, qui a fait un travail co-los-sal ! Caroline Lesage et Laurent Bessol ont su dompter les lumières bretonnes pour offrir de très belles photos de gallinacés. Quant à Claire Morel Fatio, graphiste de talent, elle est parvenue à rendre ces 496 pages très agréables à lire. Des infos inédites sur le comportement et le langage des poules, un chapitre santé exhaustif, toutes les clés pour avoir des poules heureuses et pour longtemps ! »

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https://www.editions-larousse.fr/livre/le-guide-larousse-des-poules-et-du-poulailler-9782035939647

http://scaf-aviculture.com

UNE IDÉE DE PIQUE-NIQUE ROYAL A FONTAINEBLEAU

Afin de d’encourager et donner confiance à ses visiteurs de l’été 2020, l’administration du Château de Fontainebleau a eu l’idée d’autoriser les pique-niques jusqu’à fin août sur les pelouses des jardins anglais et de Diane, le jardin de Diane étant accessible jusqu’à 22H30. Fontainebleau n’est pas le château d’un souverain, mais celui de chacun d’entre eux, sorte de « maison de famille » des rois de France, transmise de génération en génération du Moyen-Age au XIXème siècle. Et si les origines médiévales du château sont toujours visibles grâce à l’ancien donjon, qui domine la cour ovale, c’est François 1er qui à partir de 1528 commande des aménagements spectaculaires, faisant rebâtir à neuf et à l’italienne l’ancien palais, pour en faire le reflet de la puissance d’un roi lettré amoureux des arts. Suite sur : www.chateaudefontainebleau.fr

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Etang aux carpes, photographie de Dalloyau. Cette pièce d’eau a été une première fois aménagée par François 1er, qui fit revêtir ses berges de maçonnerie. La toute petite île disposée au centre de ce lieu voué à la détente fut dotée d’un pavillon dans les années 1660, à la demande de Louis XIV. Ce petit édifice, auquel on ne peut accéder qu’en barque, a été restauré entre 1811 et 1813 pour Napoléon. C’était pour lui un lieu de retraite occasionnelle.

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Galerie François 1er, photographie de Serge Reby. Elle est emblématique de la Renaissance française, construite et décorée à partir des années 1530, sur commande du roi qui invite pour l’occasion les meilleures artistes italiens du moment : Rosso Fiorentino et Le Primatice. Le décor de la galerie constitue une innovation majeure dans l’histoire de l’art : pour la première fois un décor est composé de fresques associées au stuc en haut relief, au dessus d’un lambris de bois sculpté.

Galerie de Diane, photographie de Serge Reby. Appelée d’abord « galerie de la reine » car située dans l’appartement de la souveraine, la « galerie de Diane » est la plus longue pièce du château (80 mètres de long et 6 mètres de large). Logée au premier étage d’un bâtiment créé sous le règne d’Henri IV, elle prit son nom de la déesse de la chasse. Son premier décor peint à l’huile sur enduit de plâtre, richement conçu par Ambroise Dubois et Jean Dhoey aux environs de 1605, a suscité l’admiration des contemporains.

Salle du Conseil, photographie de Serge Reby. Depuis 1737, sous le règne de Louis XV, cette salle était destinée à recevoir les conseils et réunions que le souverain régnant pouvait tenir, entouré de ses ministres afin de traiter les affaires du royaume. Ces rencontres occupaient une large part de l’emploi du temps royal. Et on sait aussi que lorsque Napoléon était présent à Fontainebleau, une grande réunion avec l’ensemble des ministres y était organisée le mercredi.

Salle de Bal, photographie de Serge Reby. Située entre la cour ovale et les jardins, cette somptueuse salle de bal aux piliers habillés de lambris de chêne à pilastres cannelés est une des pièces les plus remarquables de Fontainebleau. Décorée au XVIème siècle sous le règne d’Henri II, elle offrait au palais une salle des fêtes pérenne et resplendissante, dédiée aux festivités de la cour des Valois. Le riche plafond à caissons est couvert des emblèmes lunaires et de la devise du roi. Quant aux peintures mythologiques, elles furent réalisées à fresque par Nicolo dell’Abbate sous la direction de son maître le Primatice. Ses lustres et bras de lumière de bronze doré, exécutés en 1837 sous le règne de Louis-Philippe, mettent en valeur ce décor unique qu’Ingres qualifiait de « Vatican français ».

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https://www.chateaudefontainebleau.fr

UN JARDIN DANS LE PERCHE CONCENTRÉ DE CULTURE

Tout a commencé il y a quelques jours par l’annonce d’un décor de théâtre lorsque Gérard François fait sonner mon téléphone. Nous nous fréquentons depuis une vingtaine d’années et je l’ai accompagné par des prises de vues de son jardin du Perche et des expositions en suite. L’homme qui vendit des fleurs dans une charrette des quatre saisons à Paris pour alimenter sa prime jeunesse, quand il n’accompagnait pas son père au théâtre et dans les music-halls de la Butte Montmartre, allait se retrouver longtemps après négociant à Rungis. Sa spécialité : les plantes et les fournitures pour jardins et fleuristes sous le nom de Plantassistance. « Aujourd’hui, dit-il, je me suis engagé auprès de Jacques Weber, qui doit monter un spectacle à partir d’une pièce d’Anton Tchekhov, à trouver un décor photo de bouleaux comme ceux qui poussent dans les forêts russes afin d’occuper le fond de scène. »

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Alors m’est revenu en mémoire une parade hivernale faite d’une toute récente plantation (cela se voit sur les troncs encore minces) de bouleaux d’un cultivar souvent vu dans les jardins : Betula utilis Jacquemontii. Le domaine britannique Anglesey Abbey venait d’ajouter à son parc déjà bien fourni une composition destinée à être à son meilleur au coeur de l’hiver. Le 23 février 2007 j’étais là, profitant largement de cette scène théâtrale. Les autres plantes vedettes aux écorces rutilantes étant Cornus alba sibirica, Cornus sanguinea Winter Beauty, Cornus sericea flaviramea, Salix alba vitellina, Prunus serrula, Rubus cockburnianus, Chimonanthus praecox. Et les fleurs celles des Lonicera standishii, Skimmia confusa Kew Green, Garrya elliptica James Roof, Sarcococca hookeriana digyna et quelques autres.

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Le Jardin François a repris le principe du jardin beau en hiver en le fortifiant pour en faire un jardin plaisant toute l’année. Ceci est le prix d’un long tâtonnement et de multiples essais, désillusions et additions. On reconnaitra que la chose était plus facile pour Gérard François que pour le commun d’entre nous puisque étant tous les jours à Rungis et voyant passer tant de plantes remarquables. Il suffisait de faire des choix judicieux. Un des meilleurs à mes yeux fut de planter une vingtaine de cette sorte de camélia riche en petites fleurs, simples ou doubles selon les cultivars, connue sous le nom de Camellia sasanqua. Caractéristiques principales : floraison à partir de novembre et par vagues successives jusqu’en mars. Pas de parasites à proprement parler. La plupart d’entre eux sont encore présents à proximité de la maison d’habitation, ce qui permet de profiter de leurs fleurs au travers des grandes baies vitrées.
https://www.youtube.com/watch?v=MBbfdoVf8Ik

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Les visiteurs qui ont plusieurs fois fréquenté le Jardin François savent que les bâtiments de l’ancienne ferme ont connu des rénovations. Une des plus récentes a transformé une grange bien sombre en salle d’exposition, munie d’un panneau vitré qui permet à la lumière naturelle de la rendre lumineuse. Un éclairage électrique d’appoint cible les oeuvres présentées de manière élégante. Tout l’été seront présentes les oeuvres de Pierre Gaste. On peut faire connaissance de l’artiste sur :
https://galerie-malebranche.com/artistes/pierre-gaste/

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Cette salle d’exposition se présente en espaces « on ne peut plus modulables » et devient par endroits « boutique de libraire » en présentant des livres où le dessin et la poésie occupent des rôles prépondérants. Un des meilleurs disponibles actuellement est un livre où l’illustration est reine et le contenu littéraire orienté en recettes de cuisine : « Une cuisine grande comme un jardin, 60 recettes pour découvrir les fruits et les légumes du monde, par Alain Serres et Martin Jarrie, aux Editions Rue du Monde :
https://martinjarrie.com/2008/06/une-cuisine-grande-comme-un-jardin/

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Autre invité pour l’été 2020 : Pierre Tual qui propose ses sculptures métalliques monumentales dans le jardin. Elles sont visibles tous les jours du lever au coucher du soleil puisque le Jardin François fonctionne ainsi à l’année très librement. Pierre Tual travaille aussi la céramique et il en présente une série faite selon la méthode japonaise du Raku, qui révèle et module les oxydes de fer et de cuivre de l’émail. Renseignements sur :
https://www.lechampdesimpossibles.com/exposition/pierre-tual-2

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En salle d’accueil différentes présentations des itinéraires touristiques du Perche, vente de cidre de la ferme associée au Jardin François, informations sur les chambres d’hôtes du domaine et présentation de mon exposition de photographies sur la ronde des saisons au Jardin François :
http://georgeslevequejardins.com/expo2015/

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https://ferme-et-jardin-francois.com
http://ferme-et-jardin-francois.com/blog/
https://www.facebook.com/fermejardinfrancois/
https://www.youtube.com/watch?v=MBbfdoVf8Ik  pour Camellia sasanqua
https://galerie-malebranche.com/artistes/pierre-gaste/
https://martinjarrie.com/2008/06/une-cuisine-grande-comme-un-jardin/
https://www.lechampdesimpossibles.com/exposition/pierre-tual-2
http://georgeslevequejardins.com/expo2015/

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PLEIN-AIR RUSSE AU CHATEAU DU RIVAU

Il se passe toujours quelque chose au Château du Rivau, près de Chinon, en Touraine. Les événements se succèdent du printemps à l’automne dans une grande diversité. Et si les roses occupent une place importante en ce lieu, roses parfumées tout particulièrement, il est fait place belle aux enfants et à leurs parents à l’occasion de week-ends où sont organisés des événements qui renvoient à des atmosphères féodales pour épouser l’ancienneté du lieu. Voir site pour détails du calendrier : https://www.chateaudurivau.com/fr/
La dernière fête en date, la semaine passée, était consacrée à l’accueil en résidence de quatre peintres d’origine russe spécialisées dans la peinture en plein air. Cette collaboration artistique, engagée par l’Association Festival Cultures Croisées et la Fondation des Parcs et Jardins de France en 2014, sous le haut patronage de l’Ambassade de Russie en France, contribue à développer l’amitié franco-russe, la diffusion de l’art et l’amour des jardins.

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Cette résidence n’aurait pu se faire sans l’implication d’Anna Filimonova, présidente de l’Association Festival Cultures Croisées et de Marie-Solange de La Tour d’Auvergne, membre du collège des donateurs de la Fondation des Parcs et Jardins de France. Anna Filimonova avait invité à ses côtés trois artistes réputées : Oksana Sanson, Natasha Simonenko et Olga Kataeva-Rochford qui partagent leur vie entre la France et la Russie. L’ambassadeur de Russie à Paris avait fait le déplacement pour complimenter les quatre jeunes femmes de leur implication dans la culture et la communication.

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Voici une oeuvre de chaque artiste peinte pendant la résidence, dans l’ordre du positionnement des photos. D’abord Oksana Sanson    https://sansonoxana.com   diplômée de l’Ecole de Tcheliabinsk, une grande ville de Sibérie. Elle est installée en France depuis vingt ans et a été longtemps nomade. Mais depuis trois ans elle habite à Bordeaux où elle a son atelier. Elle est entre autre vainqueur d’un concours commandé par le Vatican. Et sa peinture de la cérémonie de canonisation de Tulorzh s’y trouve pour toujours.

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Anna Filimonova : http://www.filimonova.com
Cette artiste peintre diplômée de l’Académie Repin est spécialisée dans la peinture en extérieur où les jardins y prennent une place de plus en plus importante. Elle habite en France, elle aussi depuis vingt ans, et organise des ateliers de peinture en plein air autant en France qu’en Russie.

Anna Filimonova

Natasha (ou Natalia) Simonenko : http://www.natalia-simonenko.com/eng/en/
Diplômée de l’Institut pédagogique d’art graphique F. Gertsen et de l’Académie Repin à Saint-Petersbourg. Son site internet très élégant montre que son talent de peintre a séduit des amateurs de nombreux pays.

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Quant à Olga Kataeva-Rochford : http://kataeva-artist.e-monsite.com
Elle est présentée comme une jeune artiste surdiplômée qui a d’abord étudié l’art graphique à l’Institue Herzen – Ecole Normale Supérieure de Saint-Petersbourg. Elle a ensuite perfectionné ses études en France où elle est titulaire d’un doctorat à Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Membre de l’Association des Critiques d’Art, elle est également enseignante de dessin et de croquis à l’Ecole Nationale d’Architecture de Paris-La Villette.

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Et pour finir ce court panorama, un autre artiste invité pour transporter par sa musique les visiteurs dans l’univers russe : Kamil Tchalaev. Pas de site internet à proprement parler mais une succession fournie de communications via Facebook : https://www.facebook.com/kamil.tchalaev
Kamil est né à Moscou et habite en France depuis assez longtemps pour parler notre langue à la perfection. Ses études sont variées : composition musicale, chef de choeurs, sciences religieuses, chant dans le registre des Basses.

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https://www.chateaudurivau.com/fr/evenements-peintres-russes.php
https://sansonoxana.com
http://www.filimonova.com
http://www.natalia-simonenko.com/eng/en/
http://kataeva-artist.e-monsite.com
https://www.facebook.com/kamil.tchalaev

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ALLER A LA DÉCOUVERTE DU BORD DE MER

Voici un livre qui tombe à pic ! Publier sur le thème de « La nature en bord de mer », après trois mois de confinement et une interdiction sévère de se promener sur les plages, est une aubaine. Pour nos congés d’été en 2020, plutôt qu’aller arpenter les contrées lointaines, nous devrons nous satisfaire de ce que la Nature offre à portée de main, avec Marc Giraud et Sonia Dourlot comme guides. Ces deux naturalistes rodés à la communication ont sélectionné 700 photos de terrain qui nous entrainent vers les beautés insoupçonnées nous entourant et pourtant qu’on ne remarque pas toujours. Un grand merci à Delachaux et Niestlé pour les avoir réunis et accompagnés dans l’édition du livre et sa mise en page attractive.

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Dans le chapitre « Au fil des marées », les auteurs font remarquer que l’alternance des marées ponctue la vie de tous les habitants du littoral, le retrait des eaux révélant des trésors naturels sur les plages et les trous des rochers. Une aubaine pour les oiseaux affamés et pour les naturalistes qui les observent …. Exemple ci-dessous avec l’huîtrier pie qui ne se nourrit pas vraiment d’huîtres. Pourtant son bec est un instrument assez robuste pour les ouvrir. Il apprécie les moules et bien d’autres coquillages.

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Quelques pages plus loin et dans le même dossier, c’est la présentation des talitres, ci-dessous, bien petits mais nécessaires car ils dégradent les algues mortes en petits débris, qui eux-mêmes seront dégradés plus finement par de plus petits recycleurs. Non seulement ces éboueurs font disparaitre les déchets nauséabonds, mais ils contribuent à les transformer en engrais pour les plantes rares du littoral comme le chou marin, la betterave maritime et tant d’autres qui maintiennent le sol et protègent les plages.

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Au chapitre suivant « Les roches, c’est riche » c’est la découverte des zones rocheuses. Baignant dans la lumière solaire comme dans l’eau, tous les étages des rochers abritent des plantes et des animaux, tantôt visibles, tantôt cachés à nos regards. C’est partout un fantastique terrain d’exploration. Grouillant de vie comme des ruches, les roches sont riches. A l’image de leurs cousines les autres littorines, les bigorneaux ont les yeux à la base des cornes, photo parlante ci-dessous. Ils sont herbivores et se nourrissent essentiellement de micro-algues et d’algues vertes avec leur langue râpeuse. Ils sont le plus actif la nuit. Les bigorneaux sont répartis en mâles et femelles. Ils ne sont pas hermaphrodites au contraire de leurs cousins terrestres.

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Pour clore le chapitre des roches, il faut parler des oiseaux qui habitent les falaises comme le macareux moine et qui a failli disparaître des Sept-Iles. Jusqu’au début du XX° siècle, des chasseurs y débarquaient pour s’amuser à les tirer et repartaient après les avoir massacrés par centaines. Cela a conduit à la création de la Ligue pour la protection des oiseaux (dite LPO) en 1912. Grâce à une poignée de protecteurs convaincus, l’espèce subsiste aujourd’hui, et le macareux est devenu l’un des plus beaux symboles du tourisme en Bretagne, qui abrite sa dernière colonie.

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Il faut aussi évoquer les goélands (ci-dessous) qui sont des opportunistes, des charognards ou des chasseurs, selon les circonstances, car capables de s’attaquer à d’autres oiseaux. Tels les guillemots pour se nourrir de leurs oeufs. Il est clair que les goélands représentent les principaux prédateurs des colonies situées sur les falaises isolées et sans mammifères.

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Après les roches, on peut se promener dans les ports et surtout les marais si l’on n’a pas l’opportunité de fréquenter la haute mer ou les sites rares. Car la vie sauvage est riche dans les marais côtiers et les vasières. On y rencontre différents top-models, pour reprendre une expression des auteurs, comme les échasses blanches. Grâce à leurs longues jambes, elles peuvent patauger dans l’eau peu profonde à la recherche de leur nourriture : vers, larves de mouches et autres bestioles. Joli spectacle de leur marche à la queue-leu-leu pour qui sait voir.

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Oiseaux emblématiques de la Camargue, les flamants roses vivent toujours en groupes. Ils se nourrissent dans les eaux saumâtres de faible profondeur. Grâce à leur bec filtreur, ils attrapent de petits animaux comme les minuscules crevettes artémies en été qui colorent leur plumage en rose et rouge.

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Autre chapitre très dépaysant, les rivages et les eaux de la Mer Méditerranée, où on peut parler d’ambiance tropicale. La sélection naturelle a peint et sculpté d’étonnants costumes d’algues sur les créatures se cachant parmi les rochers, surtout la rascasse habillée en trompe-l’oeil vivant. Tout d’abord, ses motifs disruptifs rompent sa véritable silhouette. Ensuite, ses couleurs qui ressemblent étonnamment à celles du fond : on ne distingue plus à qui elles appartiennent, de l’animal ou du décor. Enfin, les différents appendices qui ornent la rascasse la font apparaitre elle-même comme un support décoré d’organismes marins. Maquillée jusqu’aux yeux !!! Quant au superbe feu d’artifice de la dernière photo, c’est un plan rapproché d’une étoile-peigne. Le livre mentionne les étoiles de mer, dont celle-ci de son appellation scientifique Astropecten.

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http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/la-nature-en-bord-de-mer/9782603025536

24,90 euros

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